Une épidémie de rougeole qui s’est déclarée en fin d’année 2019, dans la sous-préfecture de Tounkarata, précisément dans le district de Kogota, à la frontière ivoirienne, vient de toucher plusieurs localités de Lola, y compris la commune urbaine.
Aujourd’hui, la commune de Lola compte plus de 100 cas et certaines sous-préfectures comme Lainé et Foumbadou sont touchées elles aussi, par cette épidémie.
Face à la propagation de la maladie qui s’attaque aux enfants, Lola a été mise en alerte épidémiologique et des dispositions sont en cours pour mieux organiser la riposte. Mais malheureusement cela coïncide avec la pandémie du covid 19. Faisant courir la rumeur sur la dangerosité des vaccins.
Pour Docteur Matho Tokpa Doré, médecin chargé de la prévention et la lutte contre les maladies à la direction préfectorale de Lola la rougeole « est une réalité à Lola depuis la semaine cinquante une de l’année 2019.
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La première flambée a été constatée dans la sous-préfecture de Tounkarata précisément dans le village de Kogota, l’équipe de la DPS fait une investigation et une riposte a été réalisée au niveau de ce village. Malheureusement pendant que cette flambée était à Kogota, il y a eu des enfants dont les parents sont venus consulter à l’hôpital préfectoral de Lola et pendant leur séjour à Lola, ils ont habité dans les familles dans la commune urbaine et pendant leur séjour, les enfants ont contaminé d’autres enfants vivant dans ces familles. Voilà comment la flambée a commencé dans la commune urbaine », a indiqué notre interlocuteur.
Puis d’ajouter : « A la semaine six de l’année 2020, nous avons constaté que le seuil d’alerte de la rougeole a été dépassée, c’est-à-dire la commune urbaine avait plus de cinq cas. Nous avons investigué ces cas et nous avons prélevé ces six enfants qu’on n’a envoyés à Conakry et le résultat est venu deux après semaines, il s’est avéré que quatre de ces enfants étaient positifs à la rougeole ».
Puis un plan de riposte a été mis en place, consistant à vacciner les enfants cibles ou tous les cas avec positif. Malgré ça les cas continuent d’être enregistrés.
« Alors nous avons fait passer les messages à la radio pour informer toute la population que les cas de rougeole enregistrés dans les familles devraient être orientés vers les centres de santé urbain de Lola pour une prise en charge gratuite. Ce qui fut fait et qui continue jusqu’à présent. A la date du dimanche 05 avril, nous étions à 123 cas dans la commune urbaine de Lola, enregistrés au niveau du centre de santé urbain. Vu l’ampleur, la meilleure stratégie était de vacciner systématiquement les enfants de 09 à 59 mois de toute la commune », a souligné Dr Tokpa Doré.
Mais des voix s’élèvent sur les réseaux sociaux pour inviter les populations à ne pas collaborer avec les centres de santé. Arguant que les vaccins utilisés dans le cadre de cette campagne sanitaire seraient truqués et dangereux pour la santé.