La réaction de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reste attendue après le délai de la transition fixé par la junte au pouvoir depuis le coup de force du 5 septembre. Surtout que des sanctions économiques étaient annoncées par l’institution contre la Guinée à partir du 25 avril dernier, si des conditions n’étaient pas créées pour un dialogue inclusif et un retour à l’ordre constitutionnel.
Mais à lire le président de la Commission de la CEDEAO, chez nos confrères d’Africa 24, sur ce délai, il y a bien de raison de redouter un rejet de l’agenda de la transition guinéenne par l’organisation sous-regionale.
En tout cas, pour Jean-Claude Kassi Brou, « les meilleures transitions, c’est les transitions les plus courtes possibles. Une transition qui est issue d’un coup d’Etat militaire, ce n’est pas un mandat électif. Dans notre région, vous avez des Chefs d’Etat qui sont élus pour cinq ans. Un coup d’Etat militaire qui s’apparente à un mandat électif, ça pose un problème”.
Dans la même logique, le diplomate ivoirien explique « qu’une transition n’est pas là pour faire toutes les réformes. Il s’agit pour une transition de faire en sorte qu’on ait une élection crédible. Qui soit une élection acceptée par toutes les parties pour qu’il y ait consensus et la paix; c’est ça l’objectif principal d’une transition. Mais une transition n’a pas de légitimité pour faire des réformes qui doivent être faites par un gouvernement issu du peuple”.
Une sortie que certains dans l’opinion publique confondent à la position attendue de la réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement. Alors que les plus prudents y voient des signes avant-coureurs.