Secrétaire à la communication et porte-parole du PEDN (Parti de l’Espoir pour le Développement national), Mohamed Cissé était dans l’émission « Sans Concession » de Guineenews, ce mardi 24 mai 2022. Et le moins qu’on puisse dire du regard qu’il porte sur la transition, c’est le fait de pas se distinguer par des prises de position contre la gestion actuelle, ne signifie pas que le PEDN est d’accord avec la junte au pouvoir sur toute la ligne.
L’un des points sur lesquels cette divergence de vue est remarquable, concerne la période que prendra la transition. «La position du PEDN sur le délai est la position de la convergence centriste pour l’espoir », précise-t-il d’entrée. Avant de confier que «cette position est autour de deux ans ». Et d’ajouter que «nous sommes convaincus que tout ce qui est dit y compris le recensement général de la population est possible dans ce délai ».
D’ailleurs, rassure l’invité de Sans Concession, « ce qui ne serait pas bouclé, notamment dans le volet état civil peut être continué dans le régime qui viendra (après la transition). » Puis, d’insister que «nous sommes convaincus que tout cela est possible dans un délai de 24 mois ».
Poursuivant, M. Cissé explique que «nous l’avons fait sur la base d’un constat. Nous ne nous sommes pas jetés sur le chronogramme pour dire voilà le temps qu’il faut faire. Dans un premier temps, on a pris le contenu, on l’a analysé niveau par niveau, nous avons fait des propositions. Par exemple, il y avait assez de répétitions que nous avons signalées. Il y avait aussi des éléments qui étaient prévus après mais qui devaient être avant ».
Justifiant toujours la position du PEDN et ses alliés, il dira que «c’est pour dire attention, vous ne pouvez pas parler de cartographie sans savoir quelle est la densité de la zone et quelle est la répartition au niveau de la zone…», rectifie-t-il. Et de révéler «qu’il y avait un ensemble de propositions du genre, et des opérations d’ailleurs qui n’étaient pas nécessaires… »
Dans la même logique, selon le porte-parole du PEDN, «pour la répartition des bureaux de vote selon la densité de la population, vous n’avez pas besoin de descendre sur le terrain pour le faire. Vous avez votre fichier. Il s’agit tout simplement de faire des manipulations informatiques pour beaucoup d’opérations. Donc on ne peut pas étaler tout cela comme des opérations distinctes… »
Des arguments qui, on ne le dira jamais assez, ne sont pas de nature à conforter la junte qui ne semble pas pressée de finir la transition.