L’attente a été relativement longue, mais les réactions des proches de Cellou Dalein Diallo, convoqué à la CRIEF le 13 juin prochain, ont fini par arriver. Et comme on pouvait s’y attendre, le parti dirigé par l’ancien Premier ministre considère la démarche initiée contre son président comme une ‘’persécution politique.
C’est du moins la lecture que nous faisons des éléments reçus par la rédaction, eu égard aux auteurs des commentaires juridiquement argumentés. En effet, un premier texte signé Nadia Nahman Barry déclare que: « sur le plan strictement juridique, le Président Cellou Dalein Diallo n’a rien à se reprocher dans cette affaire et absolument rien ne justifie sa convocation.
Il suffit de lire les articles 3 et 4 de la loi de 2001 sur le désengagement de l’Etat et la réforme des entreprises publiques pour s’en convaincre »
Et la cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo de citer le code du marché en son article 3 qui stipule : « le désengagement de l’Etat sous toutes ses formes est soumis à l’autorisation préalable du Président de la République.
Cette autorisation est donnée par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre chargé de la privatisation. La fin de chaque opération de désengagement est constatée, selon la même procédure par un décret du Président de la République pris en Conseil des ministres ».
Et d’ajouter : « l’article 4 qui dit : « une fois le décret d’autorisation pris, le ministre chargé de la privatisation est seul responsable devant le Président de la République de la mise en œuvre des méthodes et procédures de désengagement décrites dans la présente Loi.
Il est ainsi investi du pouvoir de signer au nom et pour le compte de l’Etat les documents et actes relatifs aux opérations de désengagement de l’Etat des Entreprises Publiques.
Le Ministre chargé de la privatisation tient informé le Conseil des Ministres de ses activités dans le cadre du désengagement.
Il mène celle-ci en collaboration avec les Départements de tutelle technique des Entreprises concernées.»
Puis, Mme Barry Nadia de commenter en ces termes : « une grande curiosité demeure : on ne convoque ni le vendeur, ni l’acheteur mais quelqu’un d’extérieur à ces opérations qui n’est pas responsable des opérations de privatisations ». Avant de crier haro à » l’instrumentalisation de la justice ! «
Pour sa part, l’avocat et ancien député, également membre de l’Union des forces démocratiques de Guinée précise : « un examen sommaire des éléments de fait et de droit de cette affaire permet de se rendre compte que le Président Cellou Dalein est victime de persécution, de discrimination et de diffamation. »
Et Me. Amadou Diallo de battre en brèche l’accusation portée contre le leader de l’UFDG : « la vente des actifs d’Air Guinée a été effectuée par le ministre de l’Economie et des Finances et ses différents services qui ne sont même pas convoqués. Ni le vendeur ni l’acheteur ne sont convoqués. Pourquoi convoquer Cellou Dalein dans cette affaire au mépris de la loi sur la privatisation qui dispose que : ‘’seul le ministre de l’Economie et des Finances est responsable des opérations de privatisation… »
Dans la même logique, on peut ajouter que le dossier de la privatisation de la compagnie Air Guinée n’est pour l’instant touchée que dans sa partie concernant Cellou Dalein Diallo. Pendant que la première partie de cette privatisation où un étranger est acquéreur, n’est jamais évoquée.