Les dépenses de la Présidence de la République et celles des députés connaitront une hausse vertigineuse dans la loi rectificative des finances. En effet, dans la loi qui a été soumise à l’appréciation des députés le jeudi 26 août dernier, la présidence qui avait initialement un budget de 492 511 921 000 FG connaitra une majoration de 174 844 061 000 FG. Ce qui fera au total 667 355 982 000 FG soit une augmentation de 35,5% par rapport à la loi initiale des finances.
Et comme on ne peut être mieux servi que par soi moi-même, les députés se sont également royalement servis : leurs dépenses qui étaient initialement 273 345 730 000 FG passent à 357 819 955 000 FG, soit une augmentation de la bagatelle de 84 474 225 000 FG, soit 31% de hausse. Rien que les dépenses du personnel de l’Assemblée nationale dans la loi initiale de 2021 qui étaient chiffrés à 105 825 545 000 FG grimpent vertigineusement à 186 299 770 000 FG. Soit une majoration de 80 474 225 000 FG, alors qu’aucun recrutement n’a été fait, entre-temps, pour justifier une telle hausse, selon nos sources.
Signes des temps, le budget de la Primature a, quant à lui, connu une baisse drastique en dégringolant de 96 595 117 000 FG dans la loi initiale à 72 536 970 000 fg dans le budget revisé, soit une perte de 24 058 147 000 FG.
Le ministre du Budget Ismaël Dioubaté avait déjà annoncé le jeudi dernier devant les députés que les dépenses seront de 29 318,96 milliards de francs dans le projet de la loi de finances rectificative 2021 contre une prévision de 27 739,07 milliards, soit une augmentation de 1 579,89 milliards (5,70%).
Il avait justifié cette hausse par la forte augmentation du salaire des magistrats; le recrutement de 1 500 fonctionnaires de police et de la protection civile non budgétisés en LFI ; la prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe suivant le protocole d’accord du 10 janvier 2020 ; les engagements et la prise en charge des contractuels de l’État nommés par Décret et arrêté conjoint ; la dépréciation du Franc Guinéen par rapport aux devises étrangères qui impacte le niveau des dépenses de personnel des représentations diplomatiques et des experts étrangers; l’augmentation des subventions en faveur de l’électricité de Guinée ;les ajustements sur la dette viagère (pensions civile et militaire), le relèvement du niveau des transferts accordés à l’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale (ANIES) et la prise en compte de la première tranche au titre de l’année académique 2020-2021 des bourses d’entretien des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et le fonctionnement des Universités publiques et des Instituts de recherche ; et la prise en compte des dépenses prioritaires dans le cadre de la réalisation des travaux d’urgence au titre du programme d’entretien routier.
Il avait omis de citer l’explosion des dépenses de son patron et celles des députés. Un simple oubli ?