Entamé ce mercredi à Istanbul en Turquie, le sommet des médias doit s’étendre jusqu’au vendredi 27 mai 2022 c’est à dire sur une période de 72 heures. Invité spécial de ce grand rendez-vous de la presse mondiale, Lamine Guirassy intervient dans le panel sur le journalisme numérique, à appris Guineenews.
Ce mercredi à l’occasion de la toute première journée, quatre panels sur divers sujets ont ponctué les activités du sommet des médias Turkiye-Afrique. Le second qui avait pour thème : « les médias assiégés par la numérisation », avait comme un des animateurs, le PDG du groupe Hadafo Medias de Guinée. Lamine Guirassy est d’abord revenu sur le rappel historique de l’environnement médiatique dans son pays, son projet d’une « petite radio » mais qui a vite connu un énorme succès.
Contrairement aux autres panelistes qui trouvent assez d’inconvénients au numérique, Guirassy dit avoir « vite compris que le numérique est l’avenir » des médias.« On a vite compris d’où l’intérêt de créer des plateformes sur Twitter, Instagram…afin de permettre aux jeunes qui ne regardent jamais les télévisions, d’avoir des informations en temps réel, une information instantanée et crédible » declare-t-il.
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Lors de la prise du pouvoir par le CNRD en septembre 2021, le patron d’Hadafo Media s’est vu réconforté dans sa position car les premières images du Colonel Mamadi Doumbouya ce jour ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Il ne faudrait pas, à l’en croire, sacrifier les principes sacro-saints du journalisme, même à l’ère du numérique, en ne vérifiant pas surtout les informations reçues. «Facebook est très prisé chez nous en Guinée. Les bloggeurs y sont devenus nombreux et il y a de la diffamation », regrette tout de même Guirassy.
Mais pour freiner la tendance, il conseille aux personnalités, aux entreprises etc…de s’attacher des services de community managers professionnels pour devancer certains évènements. A Dakar, explique la représentante de la RTS, le président Macky Sall «fait face à beaucoup de désinformations car il a beaucoup d’adversaires sur le plan politique. » Dans ce contexte, poursuit Seynabou Sy, la RTS doit fournir aux populations une information crédible.
Evoquant d’ailleurs cet environnement fortement numérisé, elle révèle que la RTS a une cellule digitale, qui lui a permis de se rapprocher du public car elle doit relayer le message du gouvernement et des structures publiques.«Le monde a changé mais les journalistes doivent s’adapter. Il faut manier les Réseaux sociaux avec prudence. La recherche de la vérité, l’honnêteté, l’intégrité » doivent toujours guider le travail du journaliste.