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Revue de presse : business à la frontière guinéo-sénégalaise, la mort de Toto…

Cette semaine, dans la revue des hebdos de Guinéenews : Abdoulaye Bah qui préfère la condamnation au statut de détenu à durée indéterminée ; la mort du général Toto, un officier qui a failli diriger la Guinée ; le business florissant à la frontière guinéo-sénégalaise…

« Abdoulaye Bah écrit au ministre de la Justice : être condamné est préférable au statut de détenu à durée indéterminée », titre Le Populaire du 23 mars. L’hebdomadaire rapporte que l’ancien maire de Kindia a adressé ce 20 août une lettre au ministre de la Justice pour lui expliquer les circonstances de sa réincarcération et solliciter la tenue de son procès. « Ce n’est que quelques jours plus tard que j’ai été informé que j’ai tenu des propos dans une vidéo qui a été publiée via les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, j’ai déclaré entre autres que M. Cellou Dalein Diallo est le président élu de la République de Guinée et que M. Alpha Condé est un ancien président… Dans mon entendement ces photos et vidéos (dont celles incriminées), ces photos et ces vidéos étaient destinées à être simplement gardées par les intéressés (parents, amis, citoyens de tous les horizons, militants et sympathisants de l’UFDG venus s’enquérir de son état de santé). Je précise que tous ceux qui prenaient ces photos ou faisaient ces vidéos avec moi étaient de bonne foi et n’avaient aucune intention malveillante », écrit Abdoulaye Bah, cité par Le Populaire. L’hebdomadaire poursuit en écrivant que l’ex-maire UFDG de Kindia demande au ministre de faire en sorte qu’il soit « présenté devant (un) juge afin d’être situé sur (son) sort.»  Au cas où il venait à être condamné, « en dépit de l’inexistence des faits qui (lui) sont reprochés (…) cela est infiniment mieux que d’être détenu à durée indéterminée sans avoir été jugé ».

« Mort du général Mamadouba Toto Camara/Retour sur la vie d’un officier qui a failli diriger la Guinée », barre à sa Une La Lance. Le journal écrit que le général de division Mamadouba Toto Camara, ancien chef d’état-major de l’armée de terre, ancien ministre, a rendu l’âme des suites de maladie. « Ne vous fiez pas à son sobriquet de ‘’ Toto ‘’, on dit de lui qu’il fut brillamment formé à Saint-Cyr et à l’Institut de défense nationale, à Paris…On lui a prêté aussi d’avoir voulu renverser le pouvoir d’un Lansana Conté malade. Conséquence : en 2004, Mamadouba Toto Camara sera arrêté et emprisonné, avec certains cadres de l’Union des forces républicaines (UFR) de Sydia Touré : Rougui Barry, ancienne maire de Matam, Baïdy Aribot et Ibrahima Capi Camara…Un autre nom avait alors circulé : celui du Français Christian Lestavel, complice pour les uns, taupes pour les autres », écrit La Lance. Le journal cite Tibou Kamara, ministre d’Etat d’Alpha Condé, qui dit que Toto a toujours été soupçonné de vouloir s’emparer du pouvoir d’Etat. « Tout le monde a pensé qu’à la mort du général Lansana Conté que c’est lui qui aurait pris le pouvoir, puisque c’est lui qui était le plus pressenti pour diriger la junte militaire, étant l’officier le plus ancien », dit Tibou Kamara. « Malheureusement le rapport de force était en faveur du capitaine Dadis… Pour les mêmes raisons de rapport de forces, lorsque le capitaine Dadis s’est retiré, la première place est revenue au général Sékouba Konaté.  On peut raisonnablement donc parler d’un destin présidentiel maintes fois manqué du général Toto », ajoute Tibou.

« Business florissant à la frontière guinéo-sénégalaise/ Entre raison sécuritaire et raison pécuniaire », titre à sa Une Le Lynx. Le satirique rappelle que pour des raisons de sécu, la Guinée a fermé sa frontière avec le Sénégal depuis 2020. Sauf que pour des raisons pécuniaires, celle-ci s’entre-bâille à ceux qui ouvrent leur porte-monnaie. Le journal rapporte que le règlement c’est 50 000 FG…  Les marchandises en provenance du Sénégal sont déchargées dans un lieu qu’on appelle Thibir (territoire sénégalais), avant d’être transportées sur des taxis-motos, généralement la nuit, pour entrer sur le territoire guinéen (Koundara). « On y trouve également des véhicules et des taxis-motos pour transporter ceux qui veulent se rendre à Linkérin, point de départ pour aller à Dakar ou vers les autres villes sénégalaises. Également, de nombreuses personnes ont développé le commerce à Thibir où on trouve de la nourriture et divers articles nécessaires pour les voyageurs. Un marché florissant. Selon de nombreux témoignages, de nombreuses personnes, notamment des fonctionnaires, des agents des forces de sécurité ont acheté des motos pour profiter du business transfrontalier. Leurs conducteurs sont organisés en équipe. Quand un commerçant contacte un taxi-moto pour transporter sa marchandise, ce dernier contacte à son tour ses amis en nombre, en fonction du volume à transporter. Les transporteurs arrivent au barrage en convoi, l’un d’eux paye pour que tout le monde passe… », relate le satirique

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