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Régime de semi-liberté accordé aux prisonniers politiques : Me Kalivogui du Barreau nie toute compétence au DAP

Vaut tard que jamais, dit-on. Le Barreau guinéen vient de réagir suite au régime de semi-liberté accordé à quatre opposants et responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée -UFDG. Dans une déclaration publiée ce mardi, il dénonce “une immixtion du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif”.

Pour éclairer la lanterne de l’opinion publique, Maitre Zézé Kalivogui, le secrétaire général adjoint du Conseil de l’ordre des avocatsqui était l’invité dans l’émission Mirador de FIM/FM de ce mercredi 18 août 2021.

« Comme on le dit souvent, il n’est jamais tard pour bien faire. Je dois quand même intervenir toutes les fois que l’on foule les règles élémentaires  et même je dirais les lois constitutionnelles parce que l’administration pénitentiaire  qui intervient pour quand même donner des libertés nous pensons que c’est pas du tout normal.

C’est pourquoi le barreau a observé et était obligé d’intervenir pour chercher à mettre fin à ce genre de comportement », dit-il à l’entame

 

Pourquoi, le Barreau a-t-il tardé à réagir, l’avocat précise : «Vous savez la réaction spontané des avocats individuellement n’est pas comparable à la réaction d’une institution. Le barreau quand même est une institution et pour faire une déclaration, il faut sur la base d’une réunion extraordinaire regroupant  les membres du conseil de l’ordre. Et pour se faire, il faut savoir qu’il y a un certain nombre de quorum qu’il faut atteindre. C’est bien vrai qu’en réunion extraordinaire, on aurait pu le faire mais pour des questions d’envergure. Le conseil de l’ordre qui prend la décision de faire telle ou telle déclaration, vérifie dans les termes pour ne pas aussi que la déclaration qui va sortir puisse comporter des des écueils. C’est dans ce, cadre-là que nous avons pris un peu de retard. Donc si le barreau a pris la résolution d’intervenir à travers le conseil de l’ordre, c’est tout à fait bénef pour le peuple ».

 

Par rapport à la demande du Barreau au Directeur de l’Administration pénitentiaire (DAP),  Me Zézé estime « c’est [ce dernier] qui prend la lourde responsabilité de prendre ces genres d’actes. Vous allez vérifier dans ce dossier, vous verrez des multitudes de requêtes qui contiennent des éléments disons les motifs pour lesquels le directeur de l’administration pénitentiaire entend utiliser pour prendre justement ces actes. Vous prenez les dispositions de l’article 110 de la constitution, les pouvoirs sont divisés, les pouvoirs sont repartis, les pouvoirs sont séparés. On ne peut pas admettre que ça soit le directeur de l’administration pénitentiaire qui prend des actes juridictionnels dans la mesure où cette fonction est exclusivement dévolue aux cours et aux tribunaux. »

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