Compte tenu du thème choisi cette année pour célébrer la liberté de la presse, le rapport entre médias et réseaux sociaux a fait l’objet d’un panel autour du thème « Médias et réseaux sociaux : infox/fake news et intox ». A tour de rôle, les panélistes sont intervenus sur la contribution du numérique dans l’évolution de la presse en général, mais aussi la nécessité pour les journalistes de s’adapter aux exigences du numérique. Afin d’éviter la désinformation qu’il est susceptible de créer.
Malgré les atouts majeurs du numérique, force est de reconnaître, selon les panélistes, que les réseaux sociaux ont favorisé l’évolution des médias. « Les réseaux sociaux sont souvent diabolisés, alors qu’ils constituent une opportunité pour les médias et les sites Web. Aujourd’hui, il est impensable pour les médias d’exister sans les services des réseaux sociaux. Pour les médias traditionnels, les réseaux sociaux constituent d’abord une opportunité de notoriété, une opportunité d’élargissement de l’audience, une opportunité de développement de nouveaux formats et de nouveaux types de contenus. Hier, il était impensable que le journal de la presse écrite fasse de la vidéo mais aujourd’hui tous les journaux de la presse, les radios et télés ont un pensant Web, des comptes Twitter, YouTube et Facebook qui leur permettent de développer du niveau contenu« , a expliqué Alimou Sow, bloggeur.
C’est pourquoi, aujourd’hui, les réseaux sociaux imposent une obligation de polyvalence aux hommes de médias. D’ailleurs, il a été suggéré par les intervenants de, « pousser les apprenants à diversifier l’apprentissage, à être polyvalents pour être en phase avec l’évolution du monde. Je plaiderai pour que le cours d’éducation aux médias et à l’information (EMI), soit introduit dès le lycée pour familiariser les apprenants avec l’information et les médias« . Cependant, malgré leurs contributions à promouvoir la polyvalence au sein des médias, les réseaux sociaux sont parfois de potentiels dangers à l’exercice du métier journalisme.
Pour les panélistes, l’accès facile aujourd’hui à des nouvelles façons de faire ou de traiter l’information, poussent certains internautes à en faire mauvais usage en publiant des « infox ». Toutefois, il revient aux journalistes de vérifier avant de diffuser ou contribuer à l’amplification d’une intox, infox sur les canaux de diffusion. » Le premier outil, c’est déjà la vigilance. Il faut douter de tout ce qui circule sur les réseaux sociaux et penser à vérifier pour asseoir sa conviction sur la véracité ou non de l’information. Ensuite, il y a les outils digitaux très concrets. Par exemple la recherche inversée de l’image. C’est à dire si vous voyez une image sur les réseaux sociaux qui décrit une situation d’un accident de circulation qui se serait passé à Kaloum, avec Firefox, il suffit de faire un clic droit sur l’image pour faire une recherche inversée de l’image sur n’importe quel moteur de recherche comme Google. Cela vous permettra de savoir si cette image a été déjà publiée, par qui et une fois à la source de diffusion, on peut demander pour vérification. Cela est aussi valable pour les vidéos« , a conseillé un autre panéliste.
Au cours de leur exposé, les panélistes ont avancé quelques potentielles solutions en cas de diffusion d’infox par un média dont entre autres, la remise en cause du journaliste ou du média responsable de la diffusion en revenant sur l’information. Au cas contraire, que l’organisation ou la personne physique mise en cause porte plainte soit au niveau de la justice ou de l’instance de régulation. L’élaboration d’une charte sur l’éthique et la déontologie au sein des médias.