Dieu a doté la Guinée de toutes les ressources pour son développement, mais les populations sont restées toujours pauvres, estime Dr Morissanda Kouyaté : « Regardez autour de vous, regardez la forêt Ziama, allez en Mauritanie, il n’y a pas un seul arbre. Allez au Tchad, des rares arbres. Ils n’en ont pas. Il y a des pays où il ne pleut jamais. Regardez la pluie qui nous chasse aujourd’hui. Regardez le diamant, l’or, la bauxite, le manganèse, tout ce que la Guinée a, mais que la Guinée n’a pas, parce que vous, vous ne l’avez pas. Et c’est parce que vous ne l’avez pas que le Colonel Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir pour que vous l’ayez. »
Le CNT a tranché sur la durée de la Transition en la fixant à trois ans. Mais cela n’a pas empêché le ministre des Affaires étrangères de demander aux populations de Macenta de donner au Colonel Doumbouya et au Gouvernement ce même nombre d’années : « Trois ans, donnez-lui trois ans. Donnez au Premier ministre et à son Gouvernement, donnez-nous trois ans. Nous ne sommes pas Dieu, mais nous allons prier Dieu pour qu’Il nous aide à transformer notre pays à être le pays où il fait bon vivre. »
Il a ensuite demandé aux populations de refuser la division, car, dit-il, le CNRD est venu pour mettre fin à la division : « Le CNRD, ce n’est pas une invention. C’est l’armée guinéenne qui s’est dit ça suffit de spolier notre pays, de vous opposer les uns contre les autres. Pourquoi vous opposer [alors que] vous êtes des frères, vous êtes des sœurs. Vous êtes nés ensemble ici, vous mangez ensemble ici, vous dormez ensemble ici. Personne n’a le droit de vous diviser. Si le Colonel Mamadi Doumbouya et le CNRD ont pris le pouvoir, c’est pour que la division disparaisse, pour que vous vous couchiez en paix, vous dormiez en paix, pour que vous profitiez de ce que Dieu vous a donné. »
A la place des Martyrs de N’Zérékoré ce 26 mai, il a insisté sur le fait que le Gouvernement n’est pas venu pour faire de la campagne, mais en mission; qu’ils sont venus pour travailler, toucher du doigt la réalité sur le terrain, connaître ce dont souffrent les populations, mais aussi les cadres de l’Administration publique.