Devenu le lieu de production de fève de cacao par excellence dans la région forestière, le village de Kogota situé à la limite de la forêt de Déré dans la sous-préfecture de Tounkarata attire du monde en cette saison pluvieuse, a constaté Guineenews.
Selon nos informations, la production du cacao atteint 100 tonnes par semaine en saison pluvieuse et le triple en saison sèche. Ce qui fait que la localité de Kogoto –dont le marché demeure le plus fréquenté de Lola– reste très convoitée par les jeunes producteurs de cacao.
Le président préfectoral des acheteurs de cacao, Ibrahim Keita, affirme qu’aujourd’hui? Kogota est la première zone productrice de la fève de cacao dans la préfecture de Lola. « Nous sommes en début de saison. C’est le début de la petite traite. Mais chaque semaine, nous importons à N’Zérékoré 100 tonnes”, a-t-il affirmé.
Selon lui, la production du cacao à Kogota est le résultat de l’engagement de la population locale mais surtout elle est due aussi à l’arrivée de la nouvelle variété, le ‘’cacao Mercedes‘’.
Par ailleurs, le président des producteurs de cacao a indiqué que le manque de moyens constitue un frein au développement de la culture du cacao parce que la plupart des planteurs n’ont pas des moyens pour acheter les produits d’entretiens.
“J’ai une grande plantation ici à Kogota malheureusement je ne peux pas faire comme je veux. Ce n’est pas seulement la force qui peut régler tout”, a-t-il déploré.
De son côté, Yao Dounamou, le président du district de Kogota s’est dit très heureux de la place que son village occupe grâce à la production du cacao. A l’en croire, au début, Kogota, c’était un petit marché dont les parents vendaient le riz, le cola et le manioc frais. C’est ainsi, les habitants ont cultivé le café et le cacao qui attirent aujourd’hui plus d’un dans la localité.
A cause de la culture du café mais surtout du cacao, les gens viennent un peu partout de la Guinée et de la Côte d’ivoire poussant ainsi la population locale à s’intéresser et à intensifier davantage la culture du cacao.
“Nous sommes aujourd’hui assistés par les allogènes (Lobis, Mossis ainsi que les Baoulés) qui ont motivé la communauté locale à s’intéresser à la production du cacao. Aujourd’hui, le marché de Kogota est fréquenté non pas seulement par Guisreu mais par d’autres villages ivoiriens aussi comme Gnaguilé, Zouplé Gléba et Kata. Mais Kogota est confronté au manque de routes. Pour y arriver, on utilise souvent la moto puisque se sont des chemins difficiles d’accès« , regrette le président du district, Yao.