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Kankan : « j’ai tiré son sexe », relate une présumée victime de viol

Le phénomène de viol refait surface. Une tentative avortée s’est produite dans la nuit du dimanche au quartier Sènkèfara dans la commune urbaine de Kankan. La victime M.C âgée de 18 ans est une élève de la 11ème année série scientifique au lycée Marien N’gouaby de Kankan.

Selon son témoignage, son présumé bourreau pour assouvir sa libido, se serait fait passer pour un ami de son cousin.  Ainsi, rencontrée le corps très ensanglanté ce lundi dans les locaux de l’Office pour la protection du genre et des mœurs, M.C relate sa mésaventure.

« Hier, j’ai reçu un appel dans l’après-midi de la part d’un inconnu sur mon numéro que seul mon cousin avait utilisé pour m’appeler. C’était un jeune. Il m’a dit qu’on lui a remis un remède pour moi. J’ai pris de l’argent et je suis sortie car je voulais m’acheter du lait corporel en ville. Après je l’ai rappelé, il m’a dit de venir le retrouver au quartier Sénkenfara. Il a insisté pour payer mes frais de transport en disant que je suis comme sa sœur.

Il m’a ainsi envoyée chez lui. On a trouvé un groupe de jeunes à la porte qui faisait du thé. Arrivée dans sa maison, il m’a donné un médicament et a insisté encore pour me donner la somme de 50 000 GNF. Je lui ai dit merci et il dit qu’il veut qu’on soit ensemble. J’ai refoulé son argent et je lui ai demandé de me libérer. Il a rétorqué qu’il veut qu’on couche ensemble. Je lui ai dit que je suis vierge. Il a dit que c’est son travail de dévierger les filles.

Il m’a menacée de me tuer si je ne me laisse pas faire. Il m’a tiré pour me faire rentrer dans sa chambre. Il s’est déshabillé, j’ai crié, il m’a giflée deux fois. Je l’ui i dit que je préfère mourir que d’être violée. Ses amis ont fermé la porte et sont tous partis.

Au moment où il a commencé à enlever son caleçon, j’ai riposté, il m’a cogné avec un casque de moto. Je me suis jetée sur lui, il m’a mordu à l’oreille et tracé mon dos avec une fourchette. C’est là que moi aussi je me suis saisi de sexe avec ma main. C’est ce qui l’a affaibli, et je me suis enfuie », a-t-elle raconté.

Le présumé violeur, L S, est un étudiant diplômé qui pratique le métier de taxi-moto. Rencontré lui aussi  dans les locaux de l’Office pour la protection du genre et des mœurs, il reconnaît avoir usé de la force pour tenter de coucher avec la jeune fille.

« C’est elle qui m’a appelé en disant qu’elle a vu mon appel en absence. Je ne le connaissais pas auparavant encore moins un quelconque membre de sa famille.  Elle m’a dit qu’elle viendra chez moi ou moi j’irai chez elle. Je lui ai dit qu’ elle a besoin de moi pour venir me trouver. Elle est venue chez moi, elle s’est jetée dans mon lit. Moi aussi cela m’a fait plaisir. Elle m’a expliqué un certain nombre de besoins financiers. Je lui ai donné 50 000 GNF qu »elle a pris.

Dans les bandes de 19 heures elle m’a dit qu’elle va rester chez moi jusqu’au matin. A 20 heures, je l’ai vue se déshabiller en ne gardant que sa petite culotte. Ensuite elle est venue me déshabiller aussi. Finalement, moi aussi, je l’ai attrapée et elle m’a rejeté et m’a dit non. J’ai voulu la forcer, elle a attrapé mon sexe  et ta iré avec force. J’ai tout fait, elle n’a pas laissé. Elle a aussi mordu mon petit pouce. Pour me défendre, j’ai saisi sa tête avec mes deux mains, j’ai vu son sang couler et je l’ai laissé », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Salahadeen Diallo, commandant de la section locale de l’OPROGEM nous a rassuré que : «  tout comme d’autres comme lui,  Ils seront tous déférés devant Monsieur le procureur de la république. Les cas de viol, je ne retarde jamais avec ».

 

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