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Kankan : des violences entre partisans de deux imams font plusieurs blessés 

Dans la journée de ce mercredi 20 octobre, des violences ont éclaté entre les fidèles de la grande mosquée du quartier Briqueterie, dans la commune urbaine de Kankan. En cause, la succession du premier imam de ladite mosquée, décédé depuis quelques mois. Aujourd’hui, la succession fait rage entre ses deux adjoints, en occurrence l’imam Sékou Sangaré et Abou Sanoh.

C’est ainsi que ce matin, aux environs de 11 heures, les partisans des deux leaders se sont donnés en spectacle à l’entrée principale de la mosquée. Des injures, coups de poing, altercations, jets de pierres, tel était le menu de ce cocktail explosif. Ce, en dépit des nombreuses médiations entreprises entre eux par des personnes de bonne volonté.

Devant ce déchainement de violences entre les fidèles, les autorités locales ont décidé l’intervention des éléments de la police. Pour rétablir l’ordre, les agents ont dû fait usage de gaz lacrymogènes, établir un cordon de sécurité autour de cette maison de Dieu.

Interrogé sur les lieux, Abou Sidibé, partisan de l’imam Sékou Sangaré, revient sur les circonstances de ces heurts : « nous avons installé l’imam Sékou Sangaré hier. Durant 4 mois, nous menons des démarches auprès des autorités religieuses pour que sa nomination soit actée. Puisque du vivant de notre défunt imam, c’est Sékou Sangaré qui était son premier adjoint. Mais à notre grande surprise ce matin, ils (les partisans de l’imam Abou Sanoh), sont venus faire irruption dans la mosquée, en nous proférant des insultes ignobles et après ils se sont violemment attaqués à nous. C’est ainsi que des policiers ont débarqué. Ils ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Nous restons fermement attachés à cette décision de notre défunt grand imam qui a choisi Sékou Sangaré. C’est lui que la majorité réclame. »

Dans le camp adverse, c’est un autre son de cloche sur ce contentieux. Pour Moussa Cissé, un soutien de l’imam Abou Sanoh, c’est ce dernier qui a été désigné par la majorité.  « Nous avons contribué à la construction de cette mosquée. Cela fait des mois que cette succession nous opposé. Ce matin, on a été appelé par la ligue islamique pour un vote. Le conseil du quartier a voté majoritairement pour l’imam Sékou Sanoh. Donc son intronisation était prévue pour ce matin à 10 heures. Et dans la foulée, on a vu des attroupements se former autour. Voici comment ils sont venus foutre le désordre et empêcher cette cérémonie d’intronisation », soutient pour sa part notre interlocuteur.

Les échauffourées, selon plusieurs témoignages, ont fait au moins 3 blessés graves et deux interpellations par la police.

Faut-il préciser qu’aucun des deux imams protagonistes n’étaient présents sur les lieux au moment de ces violences. Par ailleurs une délégation de l’inspection régionale des affaires religieuses dépêchée sur les lieux a annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de ces deux imams.

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