Me Salifou Béavogui, l’un des avocats du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dit avoir appris l’existence du mandat d’arrêt international contre son client Sékou Koundouno à travers les médias. « Personnellement, c’est ma première fois de l’apprendre. Et pourtant, je suis l’un des avocats du dossier », a dit l’avocat à Guinéenews.
« Le mandat est émis depuis quatre mois, c’est maintenant que moi, en tant qu’avocat du dossier, je viens d’apprendre son existence. Ce qui dénote déjà que cette procédure a été conduite de bout en bout en violation flagrante des droits de la défense », a poursuivi l’avocat, indiquant aussi que le dossier n’a jamais été véritablement mis à la disposition de la défense. Cela, dit-il, en dépit des multiples réclamations et démarches des avocats pour accéder au fond du dossier.
« Actuellement, le dossier se trouve entre les mains du procureur près le tribunal de première instance de Dixinn. Nous lui avons adressé des courriers pour avoir au moins une copie des dossiers à cette phase ultime avant l’ouverture du procès, mais en vain. Nous n’avons jamais pu accéder au dossier », a déploré Me Béavogui. Pour lui, cet autre aspect suffit pour prouver que les droits de la défense n’ont jamais été respectés.
Que vont faire alors les avocats ? « En pareille circonstance, en nous basant sur les dispositions du Code de procédure pénale en la matière, nous verrons quoi dire », a répondu l’avocat.