Dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance locale, l’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC) a mis à la disposition des citoyens guinéens un numéro vert. Le 132 a été lancé ce lundi 4 septembre 2023 par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation en présence de plusieurs cadres du département.
La transparence dans la gestion des collectivités locales est la nouvelle dynamique engagée à l’Agence nationale de financement des collectivités. C’est pourquoi elle s’est inscrite en droite ligne pour entre en contact avec les populations des 332 collectivités de la Guinée. Cela, pour « une meilleure gouvernance dans la transparence » des collectivités. Pour ce faire, il faudra que les populations s’expriment.
« Ce programme est né à la suite d’un constat fait, au regard des conflits qui survenaient dans les collectivités. Et dans la vulgarisation des activités, nous nous sommes rendus compte que des couches les plus vulnérables, leurs besoins ne se retrouvaient pas forcément être pris en compte dans les actions planifiées dans le cadre du développement des collectivités. Après l’analyse, on a pu noter que ce sont certes des couches vulnérables qui ne savent pas s’exprimer, mais qui ont également du mal à exprimer leur ressenti. Nous avons donc jugé utile de mettre en place ce mécanisme qui est individuel et qui se fera à travers un appel devant exposer une préoccupation afin qu’elle soit prise en compte. Au-delà d’exprimer le besoin, cet outil va leur permettre de réclamer leurs dûs à travers ce numéro vert le 132, qui est désormais mis à leur disposition », a expliqué Sékou M’Mawa Touré, Directeur général de l’ANAFIC.
Disponible sur les réseaux Orange et MTN, l’appel de ce numéro vert le 132 est gratuit sur l’ensemble du territoire national. Le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, trouve l’utilité de la mise en œuvre de ce numéro vert: « La mise en œuvre de ce numéro vert est le résultat d’un constat que les informations qui parviennent aux bénéficiaires (collectivités) sont souvent incontrôlées. Ce lancement est un moment important dans la nouvelle gouvernance locale car il constitue un moment de rapprochement qui s’inscrit dans notre engagement à fédérer les efforts pour donner des réponses appropriées aux besoins et aux attentes sans cesse croissant des populations , dans notre mission de rétablir la confiance entre les citoyens et les gouvernants que nous sommes ».
L’objectif, selon lui, de la mise en place du mécanisme de gestion des réclamations est d’établir une bonne relation entre les responsables des collectivités locales et les populations. « Cela favorise une bonne gouvernance et permet aux citoyens d’émettre des plaintes mais aussi demander des informations sur le fonctionnement de l’ANAFIC », ajoute-t-il.
Elhadj Kamba Sylla, responsable de la sauvegarde environnementale, sociale et la mise en place du mécanisme de gestion des plaintes et réclamation au sein de l’ANAFIC explique la procédure: « Quand les téléconseillers reçoivent des appels de nos concitoyens à travers le numéro vert qui est disponible, ils répondent aux questions posées et aux inquiétudes sur place. Et si cela dépasse leur compétence, ils transfèrent ces situations soit à mon niveau ou au directeur des opérations ou à celui des passations des marchés.
A cet effet, tout le monde se donne les mains pour donner une meilleure réponse aux citoyens par rapport à leur inquiétude. Et cela se fait dans un délai raisonnable et souvent nous-mêmes, nous prenons son numéro de téléphone pour faire un retour de l’information par rapport à ces inquiétudes. Et tout cela, c’est pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Vu que le numéro vert est actif, nous recevons beaucoup d’appels de nos concitoyens et même de l’étranger pour des questions de leurs différentes collectivités et le fonctionnement de l’ANAFIC, et la plupart sont satisfaits des réponses ».