Après avoir tergiversé face à la clameur générale engendrée par la sortie du président, relative à une éventuelle hausse des prix des carburants à la pompe, le gouvernement a fini par sauter le pas. Cette flambée des prix en rajoute à la déprime d’une population, au pouvoir d’achat déjà très affecté par la Covid19 et la crise postélectorale.
A compter de ce mercredi, le prix du litre des carburants a connu une hausse dans les stations services, passant de 9 à 11 mille GNF.
Une mesure impopulaire dont l’incidence se fait déjà sentir sur le secteur des transports urbains et interurbains.
Cette anarchie qui sévit dans le secteur des transports, aura un effet domino sur le coût des autres produits de consommation. On se retrouve finalement dans le cercle vicieux de la hausse des prix des carburants et le renchérissement des prix des produits de consommation des ménages et des services.
Même si le gouvernement qui porte sans doute des œillères, ne l’entend pas de cette oreille. Les réalités du terrain démentissent pourtant l’exécutif, qui prétendait avoir bénéficié du blanc seing des transporteurs, dans la prise de cette décision.
On se rend bien compte que tout ceci n’était que des effets d’annonce, pour prévenir la colère de la rue. Rien d’étonnant de la part d’un gouvernement, dont le seul moyen de renflouer ses finances consiste à faire les poches de son peuple. Un peuple aboulique, qui devra se résoudre à boire le calice de la malgouvernance, jusqu’à la lie.
Comme si Saint Just, en disant que « le plus grand ennemi d’un peuple, c’est son gouvernement », n’avait pas tort. Cette hausse des prix à la pompe n’est qu’une parfaite illustration de cet aphorisme.
Quand les autres États se démènent comme de beaux diables pour booster le moral des ménages, en ces temps de Covid19, en leur déliant les cordons de la bourse ; en Guinée, les autorités se comportent en Arsène Lupin. C’est du moins ce que prétendent leurs contempteurs, très remontés ce matin contre cette augmentation des prix à la pompe.
Maintenant que le vin est tiré, il faut le boire.