Une Guinéenne, ressortissante de Labé qui est arrivée à Abidjan, a été testée positive au virus Ebola le 12 juillet dernier. Depuis ce jour, les autorités ivoiriennes ont pris de nombreuses dispositions afin d’éviter une propagation du virus sur leur territoire. Une des conséquences immédiates de cette riposte à Ebola, est la fermeture des frontières terrestres avec la Guinée notamment dans sa partie forestière. ( Photo d’archives)
Depuis hier dimanche 15 juillet, plusieurs automobilistes transfrontaliers pratiquant l’axe Lola-Moribadou-Wolono (Guinée)-Ouaninou (RCI) se sont heurtés au blocus imposé par les autorités ivoiriennes.
Joint au téléphone par Guinéenews ce lundi, le Vice-président du district de Moribadou, situé à 4km de la frontière ivoirienne, a confirmé l’information.
« Les gens qui partaient hier au marché hebdomadaire de Ouaninou ont été bloqués à la frontière ivoirienne. Cette mesure est consécutive à la découverte d’un cas d’Ebola en Côte d’Ivoire. Les véhicules qui ont quitté la Guinée ont été tous bloqués à Wolono, du côté guinéen. Parce qu’il n’y avait aucun passage pour la Côte d’Ivoire. Ils étaient tous obligés de se retourner.
Les Ivoiriens sont en train de construire un grand camp à moins de deux kilomètres de la frontière guinéenne. C’est à cet endroit où ils ont décidé d’installer leur barrage après la détection d’un cas d’Ebola à Abidjan. Hier, il y avait assez de personnes à la frontière ivoirienne. L’OMS, des médecins ivoiriens ainsi qu’une forte présence des forces de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire était visible à ce Checkpoint. C’est une situation très difficile pour nous qui sommes à la frontière. Parce que le marché hebdomadaire de Ouaninou est plus proche de nous et c’est là où nous achetons tout. D’après nos informations, ce soir (lundi, ndlr), certains véhicules avaient commencé à débarquer leurs passagers à la frontière ivoirienne, du côté de Wolono pour se tourner vides en Guinée. Pour le moment, la frontière ivoirienne est fermée aux passagers qui désirent rentrer en Côte d’Ivoire », a témoigné notre interlocuteur au bout du fil.