Prendre part au cadre de dialogue, sans signer un chèque en blanc pour le CNRD (comité national du rassemblement pour le développement), c’est la ligne que s’est tracée la CONAREP (coalition nationale pour la refondation politique) formée autour de l’ancien ministre Siaka Barry. En tout cas si l’on en croit aux propos Mohamed Cissé, président du parti La Nouvelle Guinée et membre de ce regroupement politique.
Invité de l’émission « Sans Concession », à Guineenews, M. Cissé dit à qui veut l’entendre qu’il n’est pas partisan de la politique de la chaise vide. Mais à l’écouter, on se rend tout de suite compte qu’il est loin d’être de ceux qu’on peut soupçonner de faire la politique du ventre avec le pouvoir militaire.
Sur le cadre du dialogue dit « inclusif » en cours, le président du parti la Nouvelle Guinée dont la formation politique y participe avec les autres membres de la CONAREP. Mais il n’accorde pas un blanc sain aux autorités de la transition qu’il soupçonne d’ailleurs de chercher à « noyer le poisson », en jouant la montre.
Parlant de ses soupçons, M. Cissé confie « qu’on est là et nous sommes vraiment sur nos gardes ». Et que, néanmoins, « pour l’instant, nous avons donné notre point de vue sur les questions abordées ».
Avant de dénoncer un stratagème qui n’a rien à voir avec les termes de référence du cadre de dialogue, selon lui. « Ils ont mis en place un système de vote alors que dans la salle, il y a des partis acquis à leur cause, qui par moment, essaie de nous mettre en minorité… »
Dans le même élan, l’invité de sans Concession accuse le pouvoir militaires et ses soutiens : « ils ont appelé au dialogue, mais derrière, ils ont un plan ». Avant de prévenir que « nous pensons que le plan prévu par le CNRD ne passe pas ». Et que, d’aventure, «si nous avons le sentiment qu’ils veulent imposer un plan qui n’a pas été débattu autour de la table, nous allons nous y opposer. »
Sur la manière qui ne sera pas de la politique de la chaise vide, « on peut se retirer », répond-il, avec un sourire. Et de prévenir que « s’il y a un rapport qui ne reflète pas les débats autour de la table, on ne prendra pas part à la signature du rapport final ».
Comme pour dire que rien n’est gagné, même avec ceux qui ont pris part au dialogue dit « inclusif » sur lequel, visiblement, plane l’ombre des grands partis qui conditionne leur participation par un cadre plus sécurisé et serein.