Ce 27 mai à N’Zérékoré, le Premier ministre, Mohamed Béavogui, a tenté de mettre un terme à la polémique suscitée par sa récente sortie concernant les manifestations politiques. A cette occasion, il avait invité les jeunes “à ne mourir que pour eux-mêmes et non pour quelqu’un d’autres”. Des propos qui ont provoqué une levée de boucliers dans l’opinion publique. La classe politique et l’ensemble des défenseurs des droits de l’homme ont dénoncé ces propos qui sont, selon eux, “de nature à interdire toute manifestation dans le pays”.
Mais pour le chef du gouvernement, ses propos ont été travestis et déformés car ils n’avaient “aucun lien avec les manifestations politiques” mais plutôt « aux conflits communautaires ». « Vous savez tous que les risques de conflits communautaires sont encore là à Nzérékoré. Avant d’aller à cette rencontre avec les jeunes, j’avais reçu les sages. J’ai été un peu secoué de voir que les risques de conflits communautaires existaient encore malgré le changement. Nous avions eu une discussion et c’est après que je suis allé à la rencontre des jeunes”, a avancé le Premier ministre lors de sa conférence de ce vendredi.
Poursuivant, il dira que “mon message, c’était d’essayer de leur demander de ne pas continuer à être victimes des conflits communautaires dans la région parce que ce sont les premiers qui sont vus. Mais de regarder l’avenir de façon positive, de façon optimiste et qu’il y avait d’autres solutions à nos problèmes. Des solutions qui passent par la paix, par la sagesse, par le travail”.
Mohamed Béavogui s’est dit être “surpris de constater qu’on a donné une autre interprétation à mes propos. Personnellement, je n’y peux rien, je crois que vous me connaissez suffisamment”.
Faut-il noter que l’immersion des membres du gouvernement à N’Zérékoré a pris fin ce samedi avec la préfecture de Beyla. Désormais, les membres du gouvernement séjournent dans la capitale de la savane.