Un groupe international de près de 250 personnalités de haut rang, comprenant 30 lauréats de prix Nobel et 30 anciens chefs d’Etat et anciens premiers ministres dont Kabiné Komara de Guinée, lance un Appel pour la création d’un Tribunal International Anti-Corruption.
L’initiative vient d’être annoncée par le grand quotidien américain le Washington post dans son édition du mercredi 25 mai 2022.
L’objectif est de dissuader la grande Corruption et l’usage du pouvoir public à des fins privées par les dirigeants des pays.
Près de 40 anciens présidents et anciens premiers ministres auxquels se sont joints 275 autres personnalités de 75 pays différents dont 32 Lauréats du Prix Nobel ont signé une Déclaration appelant à conjuguer les efforts au niveau international pour combattre ce fléau qui compromet les efforts de développement des Etats, met en danger la démocratie et mine l’avenir des générations futures.
La mouture du document remonte à juin 2021 et est l’œuvre de l’ONG Integrity Initiatives International connue pour la lutte pour l’application des lois pénales contre les kleptocrates et présidée par le célèbre juge américain Mark Wolf.
Deux fondations, la Fondation des 40 anciens leaders mondiaux (international Action Council dont le siège est à Toronto au Canada et dont Komara est membre) et le Forum de Madrid présidé par Dr Danilo Türk l’ancien président de Slovénie sont à la manoeuvre pour booster la prise de conscience au niveau international.
Parmi ces hautes personnalités on peut citer entre autres: Gordon Brown, ancien Pm Royaume uni, Anibal Cavaco ancien Président du Portugal, Adrienne Clarkson Ancien Gouverneur général du Canada, Vicente Fox ancien Président du Mexique, Seung- Soo Han ancien Pm de Coree du Sud, Yves Leterne, ancien Pm de Belgique, James Michel ancien Président des Seychelles, Jean Manuel Santos, ancien Président de Colombie et prix Nobel de la Paix de la Paix, Aminata Toure ancien Pm Sénégal, Tipzi Livni ancienne vice Pm israel, Cassam Uteem ancien Président Iles Maurice, Muhammad Yunus Prix nobel de la Paix et fondateur de la célèbre Grameen Bank , Jean- Marie Guehenno , ex Sous secrétaire général des Nations unies et Président de International Crisis Group, Anne Mc Lellan ancienne Procureur général du Canada, Abdul Hai Patel Coordonnateur du Conseil des Imams du Canada, Andeas Bummel Fondateur et Directeur de Democratie sans frontières Allemagne, Mme Claudia Membre du Conseil des Initiatives internationales pour l’intégrité , Salail Shety ancien Secretaire General de Amnisty International, Laode Syarif President de la Commission pour l’éradication de la Corruption en Indenosie, Dadang Trisasongko President du comité de surveillance de la Corruption et ancien Secrtaire General de Transparency Internat, John Githongo ancien Secretaire General de l’Éthique et la Gouvernance du Kenya, Cyntia Gabriel Direteur du centre de Lutte contre la Corruption, Nuhu Ribabu President Executif de Commission des Crimes Économiques et Financiers du Nigeria, Karam Singh Directeur Executif du comité de surveillance de la Corrupption en Afrique du sud, George Robertson ex Secretaire General de l’OTAN, Landon Butler ex Directeur de Cabinet du Président Jimmy Carter, Drew Chritiansen Professeur Emerite d’Ethnies à Georgetown University de Washington et des dizaines d’autres personnalités hautement distinguées.
La qualité des dirigeants mondiaux qui ont exprimé leur soutien à cette initiative reflète une prise de conscience croissante de la mesure qu’il n’est pas possible de combattre la grande Corruption au niveau d’un seul État mais qu’il faut plutôt une coopération entre plusieurs États pour venir à bout du fléau.
D’ores et déjà, les Pays Bas et le Canada ont fait de la création de ce Tribunal International Anti-Corruption une composante de leur Politique Étrangère.
Certes l’établissement d’une telle juridiction sera une tâche de longue haleine mais les ravages de plus en plus destructeurs sur le moral des peuples démunis et des déshérités militent pour toujours plus de détermination pour davantage moraliser la vie publique et rendre la gouvernance plus vertueuse.
Dans ce cadre , plusieurs acteurs sont à la manœuvre pour l’organisation d’une Conférence internationale des ministres de nombreux pays sur la lutte contre la Corruption et examiner le rapport d’étape vers l’établissement du Tribunal International Anti-Corruption.
Gageons que la dynamique enclenchée trouvera de plus d’échos et de soutiens.
Toutefois les promoteurs d’aujourd’hui devront être vigilants pour que le processus se fasse avec un esprit objectif évitant toute sélectivité et toute considération géopolitique.