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Conakry : des femmes entrepreneures échangent autour du programme ‘’Ellever’’ d’ECOBANK

Dans l’effort de promotion du contenu local et de l’amélioration de l’accès au financement des entreprises détenues et ou dirigées par les femmes, la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariats (BSTP) et Ecobank Guinée ont établi un partenariat pour la mise en œuvre du programme de financement d’Ecobank (Ellever) et du renforcement de capacité destiné aux femmes entrepreneures avec l’appui d’IFC (la Société Financière Internationale, du Groupe de la Banque Mondiale et AFI (Africa Fragility Initiative).

Ce lundi 16 mai à Conakry, elles étaient  plus de 150 femmes entrepreneurs, membres de BSTP qui ont participé à une rencontre sous le thème : «Femmes entrepreneurs : quelles solutions pour vous ? » pour mieux comprendre le programme Ecobank et les schémas de collaboration BSTP-ECOBANK pour le financement des PME et accès aux marchés. En Guinée, le programme Ellever a été lancé il y’a plus d’un an avec une enveloppe de 7 500 000 USD.

Dans son discours de bienvenue, le Directeur général par intérim de BSTP, Djibril Sano a rappelé que qu’en plus du volet financement de Ellever mis à disposition par Ecobank, la Sociétés Minières de Boké (SMB Wining Consortium), Guinea Alumina Corporation (GAC) et Dynamics Mining ont accepté d’accompagner la BSTP sur le volet accès aux marchés des femmes entrepreneures. « La  BSTP concevra et mettra en œuvre avec l’appui technique des partenaires que j’ai mentionné plus haut des programmes de soutien et de renforcement de capacités destinées aux femmes candidates du programme», a-t-il dit.

Dans son intervention, le Directeur général d’ECONAK, Diawadou Bah a fait savoir qu’ils ont choisi de mettre l’accompagnement  féminin au cœur de leur stratégie compte tenu de l’importance que révèle l’économie féminine pour le développement de la Guinée.

«Les femmes en Afrique représentent d’importantes ressources économiques largement inexploitées du fait de nombreuses inégalités auxquelles elles doivent faire face. Il s’agit entre autres de disparité entre les sexes dans le domaine de l’éducation, de la santé et de l’inclusion financière (…). Des obstacles inutiles qui limitent leurs capacités à participer pleinement à l’économie notamment la difficulté d’accès au financement, la difficulté d’être crédibles en tant que propriétaires, chefs d’entreprises, la discrimination culturelle, des responsabilités inégales tant sur le plan familial que sur la gestion des tâches domestiques», a-t-il indiqué.

 Dans le même sillage, le DG d’ECOBANK, Diawadou Bah a affirmé qu’aujourd’hui, les entreprises féminines en Afrique sont confrontées à d’énormes déficits de financement estimés à 42 milliards de dollars ainsi qu’à des difficultés pour accéder à un marché beaucoup plus large. «Près de 26% des femmes d’Afrique soit 140 millions ont créé et dirigent une entreprise. C’est l’un des taux les plus élevés au monde. Le déficit de financement de près de 42 milliards de dollars représente naturellement une opportunité majeure et intéressante. Les études montrent que les entreprises dirigées par les femmes sont susceptibles de faire preuve de discipline financière et moins susceptibles de ne pas rembourser leurs prêts…», a-t-il déclaré.

Prenant la parole, Roland Yameogo, représentant résident de la Société Financière Internationale (SFI) du groupe de la Banque Mondiale (BM), a fait remarquer que le chiffre 58%  représente la proportion de femmes au sein  des entreprises et PME en Afrique.

«En prenant en compte ce chiffre, il paraît selon l’étude, le bénéfice de la parité initié par la BM dans le sud saharien, que les femmes entrepreneurs réalisent des bénéfices inférieurs aux hommes de l’ordre de 34%.  Par ailleurs, leurs difficultés sont aussi de l’absence de garantie les empêchant d’avoir accès au fonds essentiel en réponse à leurs besoins de trésorerie et de financement de leurs entreprises. 62% de PME féminines en Guinée identifient l’accès au financement comme l’un des principaux défis à la croissance de leurs activités…», a-t-il laissé entendre.

Dans son allocution de lancement des travaux, la ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables Aicha Nanette Conté a expliqué que  ‘’Ellever’’ est un programme de financement destiné aux femmes entrepreneurs d’où son département est au cœur. «J’apporte mon soutien à la BSTP qui est un outil de promotion du contenu local et à son partenaire Ecobank ainsi que la chambre des mines, la SFI et toutes les sociétés minières», a-t-elle souligné.

Plus loin, la ministre Aicha Nanette Conté a réitéré que le gouvernement à travers son département est soucieux du devenir des femmes dans la facilitation de l’accès aux opportunités d’autonomisation.  « En ma qualité de ministre de  la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, je suis bien informée des difficultés auxquelles les femmes sont confrontées tous les jours, notamment pour accéder au fonds nécessaire pour la mise en œuvre de leurs activités », a-t-elle laissé entendre.

InterrogéeMariam Bangoura, PDG de l’entreprise Mariam Bisness et Multiservice SARL a témoigné qu’aujourd’hui, grâce au programme Ellever de financement d’ECOBANK, elle a  un certain équilibre financier. «J’ai également une assurance et une crédibilité qui se sont installées entre mes clients et moi. Je demande à mes collègues entrepreneurs femmes de venir massivement vers les institutions financières. Il y a beaucoup de fonds qui sont mis à leurs dispositions et d’ accompagnement afin qu’elles puissent devenir autonomes.

 

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