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Chienlit dans la circulation à Conakry : les gros porteurs, encore eux !

Les riverains et passants du carrefour ‘’cigale’’, non loin de la mosquée Kébéya à Coléah, sur la route du Niger, ont dû être fortement marqués et pour longtemps, par l’accident survenu en ces lieux, hier nuit à 20 heures.

C’est d’un événement exceptionnel qu’il s’agit. Il n’y a pas de victimes corporelles à déplorer, ni de dégâts matériels apparents à signaler.

Par contre, c’est le caractère spectaculaire de l’incident qui a vivement impressionné les nombreux témoins présents sur les lieux, au moment des faits.

C’est un camion Renault immatriculé RC 8802 H dont la semi-remorque RC 1817 P s’est subitement détachée de son tracteur pour tomber au sol, en plein carrefour. Ledit camion, en provenance du port autonome, transportait un conteneur de marchandises de 40 pieds, à destination de Madina.

Quelques instants après la catastrophe, ce fut le silence total, avant qu’une forte clameur ne s’élève de tous les côtés. Les uns et les autres accourent et s’interpellent pour savoir s’il n’y a rien ou personne sous le conteneur.

Un tel tumulte était parfaitement compréhensible : c’est la nuit, la visibilité est réduite et il n’y a pas d’éclairage public.

Ensuite, l’on sait que, bien souvent dans la circulation urbaine, pendant que les camions amorcent un virage, l’on voit de nombreux motocyclistes ou des piétons les serrer de près, aux flancs.

Fort heureusement, tel n’était pas le cas, au moment de l’accident. Ce qui nous a évité de connaître le pire des désastres imaginables.

Des témoins rapportent que le camion roulait tranquillement. Il serait venu du carrefour Fayçal sur l’autoroute avant de s’arrêter au feu rouge qui marque l’accès à la route du Niger. C’est au changement de feu qu’il s’est engagé dans l’intersection pour prendre la direction de Madina. Ce qui lui imposait alors de tourner à gauche. C’est au cours de cette manœuvre qui imprime une certaine torsion à l’attelage que la semi-remorque s’est subitement détachée du tracteur pour tomber à terre, avec le conteneur qui lui est resté solidaire, bien arrimé qu’il était.

La cause de l’accident est apparemment due à un problème technique. Il s’agit d’une rupture de la sellette qui, si elle est confirmée par le constat, aurait pu être évitée, si le camion avait été soumis à la visite technique.

La même nuit, peu après que l’accident se soit produit, le ministre de la sécurité et de la protection s’est rendu sur les lieux. Comme pour traduire l’intérêt que les autorités accordent à la sécurité routière, dans toutes ses composantes.

Des instructions fermes ont été données aux responsables chargés de la gestion des camions de transport de marchandises au port autonome, d’enlever au plus vite le véhicule sur la chaussée, en vue de rétablir la circulation. Un important contingent de police a été mobilisé à cet effet pour sécuriser les lieux et leur prêter main forte dans les opérations de dégagement de la voie.

Mais des conditions particulières n’ont pas permis que le transporteur de la cargaison obtempère aux sommations qui lui ont été faites.

En fait, pour déplacer le camion accidenté, il fallait d’abord mobiliser grand monde qui agit en amont et en aval du processus, déployer de gros engins de levage pour soulever des charges impressionnantes, délester le conteneur en le vidant. Ce qui signifie débarquer les marchandises. Et si ce dépotage doit s’effectuer la nuit, à même la rue, il y a fort à parier que l‘opération se passera mal.  Tout le monde peut admettre que la rue, associée à la nuit, n’est pas le moment propice pour le faire.

Une telle opération exige que soient présents le transitaire et le propriétaire de la cargaison. De même, le transport des colis ou marchandises jusqu’au magasin doit être assuré avec toute la sécurité requise.

Comme pour le confirmer, ce n’est que ce matin que les travaux de dégagement effectif de la chaussée ont été entrepris. L’on a fait appel à un grand nombre de charretiers pour assurer le transbordement des ballots constituant le chargement. Le reste des opérations devant s’échelonner progressivement.

Il faut dire que la semi-remorque est tombée en biais dans le carrefour, ce qui a obstrué le passage de tous les côtés et entraîné une perturbation de la circulation sur la route du Niger et les rues adjacentes.

Mais, aux dires des services du commissariat spécial de la police routière de Matam, dont c’est la zone de compétence, les effets induits seront amoindris, l’accident s’étant produit en fin de semaine, au moment où la circulation est relativement réduite.

Voilà ce qui démontre que l’accident de la circulation peut être porteur de préjudices autres que corporels ou matériels.

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