On ne peut nier le fait que les travaux de réalisation de cet important ouvrage se poursuivent intensément. Ingénieurs et ouvriers, chinois et guinéens, sont à la tâche jour et nuit pour œuvrer à la finition des travaux dans les délais mais aussi, avec la qualité. Et le moins qu’on puisse en dire, c’est que le chantier avance, à première vue, assez correctement. De Coyah à Mamou, on peut déjà constater que la plupart des ouvrages sont en cours de réalisation, s’ils ne sont pas déjà achevés et la préparation de la route pour recevoir le bitume se poursuit en maints endroits. Il y a cependant quelques comportements qu’on observe sur la route qui, s’ils ne sont pas vite surmontés, peuvent porter préjudice à la bonne exécution des travaux.
Lorsque la route est préparée à être bitumée, le trafic est soumis à une circulation alternée ou à une déviation, selon les cas. On comprend bien qu’une telle disposition se justifie pleinement, en ce sens qu’elle garantit la qualité du travail et sa pérennité. Le moins qu’on puisse espérer, c’est que tout le monde s’y soumette strictement et librement. C’est un devoir civique, au sens propre du terme.
Mais, que voyons-nous sur le terrain ? Pendant qu’on bloque une ligne au profit de celle qui vient en sens inverse, certains usagers trouvent l’attente trop longue à leur goût. Ils sont pressés ou sinon plus importants que les autres. En tout cas, pour l’une ou l’autre de ces considérations et peut être aussi pour la puissance et la qualité de leur véhicule, ils ne se résolvent pas à attendre leur tour de passer. Ils foncent droit, face à ceux qui arrivent en sens inverse. Et puisque la largeur de la voie ne permet pas le croisement, c’est le blocage assuré qui se produit, tout net. Il n’y a plus de circulation dans les deux sens et tant les usagers que le chantier en pâtissent irrémédiablement.
Pour corriger la perturbation qui en résulte, il arrive qu’on impose à ces perturbateurs, la marche arrière systématique, certaines fois, sur une longue distance.
Quel dommage, de la part de gens pour lesquels on construit la route et qui sont censés en faciliter la réalisation !
La photo affichée illustre, on ne peut mieux, notre propos. On voit le tracé courbe de la route, en terre, qu’un camion-citerne arrose pour compacter le sol et réduire la poussière. La file de véhicules du côté droit de la route est immobilisée. C’est le moment que choisit la voiture grise qui entreprend de dépasser le camion arroseur dans le virage et remonter en sens inverse la voie qui est fermée. Mal lui en a pris, puisque devant lui, des camions sur la voie autorisée, ont surgi qui l’ont vite dissuadé, dans sa manœuvre imprudente, l’obligeant à freiner et à se rabattre en double file.