Dans le cadre de l’application de la Convention collective dans le secteur bancaire, assurances et autres institutions de micro-finances, le secrétaire général de la FESABAG, Abdoulaye Sow, a dénoncé mardi l’opposition de certains patrons de banques.
Mis en cause, le Directeur Général de la Banque Islamique de Guinée (BIG), Sidy Dieye, a balayé d’un revers de la main cette accusation du syndicat. C’était en présence d’un groupe de médias dont Guineenews.
A l’entame de son intervention, le DG de la BIG s’est dit surpris et dépassé par rapport aux propos du secrétaire général de la FESABAG, Abdoulaye Sow. « C’est quelqu’un que je respecte beaucoup mais je suis dépassé par ses propos. Ce sont des propos qui sont très loin de la réalité. Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails mais Dieu nous jugera », a laissé entendre Sidy Dieye.
Poursuivant, M. Dièye dit ne pas comprendre que quelqu’un qui, en l’espace de deux semaines, a tenu à remercier vivement le Directeur Général de la BIG devant tout son personnel pour tout ce qu’il fait pour l’institution. Mais aussi, au niveau de la corporation bancaire pour que la convention collective soit signée, puisse se comporter de la sorte.
« J’ai dirigé la commission de négociations et j’ai tout fait pour qu’on puisse avoir une convention acceptable au niveau du secteur bancaire. J’ai tenu à prendre d’autres conventions collectives de la sous-région notamment celles du Sénégal et du Togo. Une question de voir quelles sont les dispositions qu’on pourrait adapter pour la Guinée.
Au moment de discussions, c’était houleux mais, nous sommes parvenus à un accord. J’ai toujours dit que son application pourrait avoir des conséquences au niveau de certaines banques et qu’elle aurait des répercussions au niveau du personnel », a-t-il rappelé.
En ce qui concerne le cas spécifique de la BIG, M. Dièye dira ceci : « lorsqu’on a analysé la situation, déjà avant la convention collective, on était à un niveau de masse salariale élevé. Donc, avec la signature de la convention collective, il fallait qu’on puisse voir comment gérer cette situation. C’est ce qui m’a amené à faire deux propositions ou deux options au personnel. La première option était l’application intégrale de la convention collective mais avec comme répercussion, des départs négociés d’une partie du personnel. Je précise qu’il s’agit de départ négocié car il n’a jamais été question de licenciement. Un départ négocié, c’est une proposition de paquet à la clef des mesures d’accompagnement.
Deuxième option, on applique une partie de la convention collective sur une durée de deux à trois ans. Voici les deux options que j’ai proposées au personnel. Je rappelle qu’il y a eu beaucoup de désinformations par rapport à cette situation (…) ».
Dans la même logique, le DG de la BIG précisera que contrairement aux propos tenus à son encontre, la BIG fait partie des trois premières banques qui ont commencé l’application de la convention collective par le paiement des rappels. « Nous avons payé des rappels de janvier à juin 2021 et ensuite payé le mois de juillet avec l’indice de 10.6. C’est vérifiable », s’est-il défendu.
Plus loin, il dira que celui qui a eu à diriger la commission de négociations, qui a donné à son personnel beaucoup d’avantages parmi lesquels le car-plan pour tous les directeurs, c’est-à-dire des véhicules avec dotation en carburant, la même chose avec tous les chefs d’agence, les prix de distinctions avec des avantages sans compter les financements immobiliers. Cette personne ne peut pas dire qu’elle ne va pas appliquer la convention collective.
« Si une direction générale fait tous ces sacrifices pour son personnel y compris le paiement de 14ème mois avant même la signature de convention collective, qui demande à son tour à son personnel de faire un sacrifice pour lister la convention collective sur deux ou trois ans, il devait le comprendre (…). De toutes les façons, la BIG est ouverte à toutes les négociations dans l’intérêt supérieur du personnel et de l’institution bancaire », a-t-il souligné.