Dans un communiqué de presse qu’il a lu au micro de la télévision nationale, l’Agent judiciaire de l’Etat guinéen indique que le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) – du Groupe de la Banque mondiale – a rejeté, le 18 mai, les prétentions de BSGR sur le gisement Simandou (Bloc 1 et 2) et de Zogota.
« BSGR réclamait le paiement de plusieurs milliards d’euros en dédommagement. Faisant intégralement droit à la position de la République de Guinée, le tribunal a reconnu que BSGR a acquis ses droits au moyen d’un vaste schéma de corruption mis en œuvre principalement entre 2006 et 2010 », rapporte l’Agent judiciaire de l’Etat, Me Mohamed Sampil, dans son communiqué.
C’est en août 2014 que BSGR Ressources Limited du milliardaire israélien Beny Steinmetz a saisi le CIRDI d’une requête d’arbitrage à l’encontre de la Guinée sur un ensemble de droits miniers, précédemment accordés à deux de ses filiales sur les gisements de Simandou (Blocs 1 & 2) et de Zogota en Guinée. Des droits miniers qui ont fait l’objet d’un retrait et d’une résiliation les 17 et 18 avril 2014, en raison de faits de corruption en entachant la validité.
« Cette sentence constitue une décision de la plus haute importance pour la République de Guinée et le peuple guinéen. Elle atteste de la détermination de l’Etat à lutter contre toute forme de corruption dans la gestion et l’exploitation des ressources naturelles du pays… », s’en est réjoui l’agent judiciaire de l’Etat.