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UE-UA: comment fermer la route de la Méditerranée aux migrants ?

La coalition gouvernementale allemande ne tient qu’à un fil d’araignée. Après les tractations laborieuses de plusieurs mois, elle vient de s’entendre pour réduire le trop-plein de migrants.

Seulement, trouver un débouché où déverser ce trop-plein est un casse-tête plus qu’une gageure. Le flux des déplacés syriens est ralenti par la Turquie moyennant 3 milliards d’euros depuis 2016, mais ceux qui sont à l’intérieur de l’Allemagne dépassent la norme aux yeux de la CSU et du SPD, et les pays d’Europe dans lesquels ils ont été enregistrés au départ, notamment les pays d’Europe de l’est comme la Hongrie, la Pologne, la Roumanie n’en veulent plus, catégoriquement.

Pour calmer la coalition gouvernementale et sauver les apparences, il faut les reconduire vers la frontière, condition exigée par la CSU et le SPD pour rester au sein de la coalition. L’Allemagne n’ayant pas de frontière sud avec la Méditerranée, c’est vers le voisin Autrichien qu’elle veut les conduire avant de les renvoyer vers les pays où ils avaient été enregistrés auparavant.

C’est dans ces conditions que l’Autriche et l’Allemagne ont parlé d’accord sans accord. En somme, le centre de rétention qui est accepté à la frontière avec l’Autriche reste au compte de l’Allemagne aussi longtemps qu’un autre pays ne se décide pas à ouvrir ses frontières

Face à cette impasse, l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie cherchent comment fermer la route de la Méditerranée. L’humanisme des débuts disparaîtra petit à petit pour faire place à des condamnations. Les bateaux humanitaires seront désormais interdits de recueillir les migrants qui se noient en Méditerranée.

Déjà, le bateau Aquarius, qui a été refusé d’accoster en France et en Italie pendant des jours n’est pas prêt à refaire la pêche aux migrants parce qu’une semaine de plus, on ne saurait dire ce qui allait se passer à bord, sans vivre, sans médicaments. Depuis qu’il a pu accoster à Malte, le silence est pesant sur la répartition des plus de 600 personnes repêchées.

Les pays d’Afrique du nord refusent aussi d’accueillir les repêchés par les bateaux humanitaires. N’est-ce pas ces humanitaires qui font des appels d’air ? Que dit la nouvelle législation qui veut les pénaliser ? Sauver les personnes qui se noient en Méditerranée sera désormais un crime ?

 Que diraient le Maroc, l’Algérie et la Libye si un pactole de 3 milliards d’euros leur étaient proposé pour fermer définitivement la route de la Méditerranée, puisque Frontex n’a rien pu faire ?

Quant aux pays de départ du sud du Sahara, si les mêmes « nèm-nèm » étaient mis à leur disposition, les candidats au départ pour la Méditerranée verraient de toutes les couleurs pour faire jaser les défenseurs des droits de l’homme.

Peut-on lutter contre l’immigration avec les caresses des droits de l’homme ?

La question reste posée !

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