Entre Labé, capitale régionale, et Lélouma, la route censée relier les populations et stimuler l’économie locale n’est aujourd’hui qu’un cauchemar. Ce tronçon, autrefois vecteur de dynamisme, n’est plus qu’un ruban de terre déchiré, rongé par le temps, l’érosion et surtout l’oubli.
Long d’une cinquantaine de kilomètres à partir de Popodara, cet axe stratégique est aujourd’hui criblé de trous béants, de fossés et jonché de roches. En cette saison des pluies, il devient de plus en plus impraticable. Le décor est désolant, presque apocalyptique.
Les véhicules qui s’y risquent progressent au ralenti, zigzaguant péniblement entre les ornières profondes. La route serpente entre collines et montagnes, mais elle est brisée par l’érosion, ravinée par les eaux de ruissellement, et totalement abandonnée par les autorités.
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Le moindre déplacement est un défi. Des passagers contraints de descendre pour pousser les véhicules ou franchir des portions trop abruptes. Des motos endommagées, des pannes fréquentes… Le calvaire est quotidien sur cette route semée d’embûches.
Et pourtant, cette voie relie deux chefs-lieux de préfecture, deux pôles essentiels de l’administration et de l’économie locale. Mais elle semble oubliée de tous.
Si rien n’est fait dans l’immédiat, l’arrivée des fortes pluies risque d’aggraver la situation. Le pire est à craindre dans les semaines ou mois à venir.
