Surprise et consternation, ce sont là les sentiments qui se lisent chez plusieurs habitants de Lola, ville située au sud-est de la Guinée, suite à la hausse du prix du carburant décrété dans la soirée par le gouvernement.
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Des prix qui passent de 9 000 à 11 000 francs guinéens. Un tour effectué par notre reporter dans les différentes gares routières de la ville de Lola, permet de mesurer l’impact de cette hausse sur le moral des populations, dont les conversations ne tournent qu’autour de ça.
A la gare routière de Thieta où est situé le bureau des syndicats des transporteurs de Lola, Bangaly Doukouré, le chef de ligne affirme que le gouvernement a déjà fixé les prix des carburants, et qu’il fallait s’y résoudre.
« Mais ce qui nous inquiète aujourd’hui, après cette augmentation, il ne faut pas qu’il y ait une rupture de stocks, sinon les gens vont vendre l’essence jusqu’à 20.000 francs guinéens, le litre. Avant cette augmentation, les choses avaient déjà augmenté sur le marché local. Ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est que le transport entre Lola-N’Zérékoré est passé de 15.000 francs à 20.000 francs guinéens », a expliqué notre interlocuteur.
À noter qu’à la gare de Gueasso, le transport est passé de 25 000 francs à 35 000 francs guinéens, entre cette localité et Lola centre.
Pour sa part NGouassé Camara, conducteur de taxi moto affirme que cette hausse a trouvé que l’essence était vendu au marché noir à 12 000 francs guinéens voire 13 000 mille francs guinéens.
A Lola, ce mercredi, les tronçons qui coûtaient 1500 francs sont passés à 2000 francs guinéens.
Et les tronçons de 2000 sont passés à 3000 francs guinéens. Ceux de 3000 francs à 4000 francs guinéens.
Les populations craignent que cette hausse ne se répercutent sur les prix des denrées de première nécessité. Comme toujours en pareille situation.