La République de Guinée commémore le 63e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale. À Conakry, comme tous les ans, c’est la Place des martyrs qui a servi de cadre à cette cérémonie rehaussée de la présence de nombreux invités, dont le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
En marge de la rencontre, Boubacar Yacine Diallo a envoyé une pensée pieuse aux martyrs, rappelé les conséquences du »NON » de la Guinée au référendum gaulliste de 1958, non sans énumérer les maux qui assaillent le pays ce jour. Verbatim !
« Déjà, je voudrais m’incliner devant la mémoire des martyrs et de tous les martyrs connus ou anonymes. Je voudrais également m’incliner devant la mémoire de ceux qui ont conduit la Guinée à l’indépendance connus anonymes et tous ceux qui, pendant les 63 ans, se sont battus pour que nos libertés acquises en 58 soient préservées et que l’État de droit soit construit au bénéfice de chacun des Guinéens.
La Guinée doit être fière de son indépendance. Le »NON » de 1958 retentit encore. Et comme vous le savez, le général De Gaulle a dit que la Guinée prendrait son chemin, mais que la France en tirerait des conséquences. Je pense que cela explique en partie les difficultés dans lesquelles la Guinée a évolué.
Il faut y ajouter aussi la responsabilité de ceux qui ont eu à diriger la Guinée. Et je pense qu’aujourd’hui plus que par le passé, nous avons un premier et indispensable défi : c’est celui de reconstruire notre unité nationale, de notre cohésion nationale. Puisque les discours sectaires, régionalistes et ethniques ont ébranlé le tissu social.
Et chacun de nous devrait jouer sa responsabilité pour que la Guinée reste une et indivisible et que les compétences soient mises en valeur à la place de certains plaisantins qui courent de bureau en bureau et qui espèrent que c’est la meilleure façon de gouverner la Guinée ».