Le Centre Régional de Surveillance et de Contrôle des Maladies (CRSCM) de la CEDEAO a publié le 15 août dernier son premier rapport sur « la situation mondiale, continentale et régionale du Mpox ». Avec à la clé, quatre recommandations.
Il s’agit tout d’abord de « renforcer la sensibilisation du public ». Puis, « renforcer la surveillance et la réponse », « renforcer la collaboration transfrontalière », et enfin, « la ormation du personnel de santé ».
Mais avant, le document dont Guineenews a reçu copie, indique « qu’un total de 44 cas confirmés dont 1 décès ont été rapportés à l’échelle régionale Ouest Africain (semaine Epi 33) depuis le début de l’année 2024: Nigeria (24), la Côte d’Ivoire (11), le Liberia (5) et le Ghana (4). » Et de sonner une « alerte modérée », du fait de la situation actuelle.
Mais, sur un plan plus large, la même source relève que « le continent africain continue de rencontrer des difficultés importantes en vue de contrôler la propagation du virus Mpox, avec une augmentation marquée des cas et des décès depuis le début de l’année 2024. »
Rappelant « qu’au total, 37 583 cas et 1 451 décès ont été signalés dans 15 États membres de l’Union africaine (UA). La République démocratique du Congo (RDC) étant la plus touchée, avec 96,3% de tous les cas et 97% des décès pour la seule année 2024. »
Le rapport, ajoute « qu’au cours du premier semestre 2024, le continent a enregistré 14 250 cas de Mpox, dont 2 745 cas confirmés et 456 décès, ce qui représente une augmentation significative à la fois des cas (160%) et des décès (19%) par rapport à la même période en 2023. Le taux de létalité (TL) s’élève à 3,2% pour 2024, avec un pic observé en RDC. » Et « qu’en juin 2024, la transmission du Mpox s’est poursuivie à l’échelle mondiale, avec 567 nouveaux cas signalés dans la région africaine, ce qui souligne encore l’urgence de santé publique en cours. L’OMS a fait part de ses inquiétudes quant à la sous-déclaration des cas et encourage l’intensification des efforts de surveillance et de déclaration. »
En conséquence, « des actions urgentes sont nécessaires pour renforcer les mécanismes de réponse, améliorer la surveillance et mobiliser les ressources afin de lutter contre la propagation du virus Mpox dans la région », insiste le CRSCM.
Le document précise que le risque reste élevé dans la Zone Est et dans d’autres zones de la République démocratique du Congo. Alors qu’il est jugé « modéré » au Nigeria et pays d’Afrique occidentale, centrale et orientale où le mpox est endémique, affectant les enfants et les adultes et se propageant via de multiples modes de transmission… ». Ainsi que dans « d’autres pays d’Afrique et du monde où 7 épidémies touchent principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et se propagent principalement par contact sexuel… ».