C’est le directeur du département Communication de la CENI qui le confirme à Guineenews. Selon Ali Bocar Samoura, « c’est bien vrai… lorsque le président est décédé, on a tenu une réunion et on a saisi la cour constitutionnelle pour l’informer du décès et de la vacance du poste. »
Poursuivant, le commissaire Samoura
explique que « la loi dit que c’est le doyen d’age des représentants de la société civile qui doit assurer l’intérim (en pareilles circonstances ndlr). Et étant le seul représentant de la société civile, la cour constitutionnelle l’a désigné pour assurer l’intérim jusqu’à l’arrivée de son second. Après, on va faire une élection entre les deux dans les 8 jours qui vont suivre. »
A noter que la correspondance y afférente signée hier a été reçue à la CENI ce mardi, selon la même source.
Pour rappel, le décès de Me Salif Kébé, alors président de la CENI est intervenu en avril dernier. Juste après la publication des résultats des élections du double scrutin du 22 mars passé.
En fait, d’autres sources contactées par notre rédaction expliquent que, selon la loi, 15 jours après le décès du président, son intérim est assuré pendant 15 autres jours par le premier vice-président issu de la société civile.
Cependant, depuis le décès de Me Salif Kébé, c’est le deuxième vice-président qui s’était auto-proclamé président intérimaire et qui signait au nom de l’institution en contradiction avec la loi.
A en croire à nos sources, c’est le 2e vice-président, Bakary Mansaré, qui a adressé un courrier à la Cour constitutionnelle au nom du bureau de la CENI sans être mandaté pour que celle-ci puisse le choisir comme président intérimaire. Ainsi, c’est contre son gré que cette dernière a choisi Kabinet Cissé par un arrêt rendu public ce mardi pour assurer l’intérim pendant 15 jours.
Après ce délai, de nouvelles élections devaient être organisées pour élire le président de la CENI.