La commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé ce vendredi 3 juillet le premier comité inter-partis en vue de la tenue de la présidentielle de cette année. Comme le précédent, le nouveau processus électoral se heurte à des nouvelles difficultés liées à l’absence des leaders des grands politiques de l’opposition et d’une bonne partie des diplomates accrédités en Guinée.
La rencontre d’aujourd’hui présidée par le 1er vice-président de l’organe chargé de la gestion des élections, Bakary Mansaré, a permis à l’institution de présenter aux acteurs et partenaires présents un chronogramme qui s’étale du 24 juin au 17 décembre 2020.
Avec le 18 octobre pour le premier tour, le 24 novembre pour un éventuel second tour et le 17 décembre pour « la proclamation des résultats définitifs des résultats par la cour constitutionnelle ».
Aux discours et autres présentations faits par la CENI, ont suivi des réactions en termes de questions, préoccupations et quelques suggestions. Au nombre de ces réactions, il faut noter des précisions sollicitées sur les conditions dans lesquelles le volet remobilisation et formation des membres des démembrements prévus du 12 au 16 juillet prochain se tiendra. A une question du représentant de l’USAID par exemple, le directeur du département démembrement de la CENI, Boubacar Biro Barry, répond que les remplacements prévus s’opéreront en tenant compte de la provenance des personnes remplacées.
A propos de lancinante question liée aux doublons et autres aspects de la mise à jour du fichier, la CENI s’engage à faire un travail de qualité. Sans oublier que l’expérience l’a prouvé, son seul discours ne suffit pas. En témoignent les propos de Mamadou Gando Barry, représentant de l’UPR (union pour le progrès et le renouveau) de Bah Ousmane à cette rencontre. Même si Dr Sory Sidibé du département des opérations, en réponse à une question sur le budget du processus en cours laisse entendre que l’institution n’a pas de problèmes des moyens.
Seulement, le caractère inclusif voulu de la prochaine présidentielle ne l’est encore que dans les discours. En réalité, après les couleurs annoncées le matin avec l’absence de tous les partis qui n’ont pas pris part aux dernières élections, la seconde partie de la rencontre a permis de confirmer que les principales formations de l’opposition ne sont pas représentées. La seule exception qui reste à confirmer, étant du côté du Pades (parti des démocrates pour l’espoir) de Dr Ousmane Kaba, déjà seul candidat déclaré à la présidentielle parmi les membres du FNDC, avec ou sans la candidature d’Alpha Condé.
Comme pour dire que le processus électoral qui s’annonce commence là où s’était terminé le précédent, sans les principaux opposants. Du moins pour l’instant!