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Suppression des barrages routiers : ce qu’en disent les transporteurs

Sitôt la nouvelle annoncée, la faîtière des transporteurs routiers s’est réunie à son siège à Matam pour échanger sur les répercussions que cette mesure va avoir sur leurs activités et l’attitude qu’ils doivent adopter en retour, pour la pérenniser. Cette séance de travail s’est tenue hier vendredi, sous la coprésidence du secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle des transports et mécanique générale et du président de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée, entourés des membres de leurs bureaux respectifs.

La faîtière des transporteurs routiers a été unanime à reconnaître que cette récente disposition prise par les nouvelles autorités du pays, vise à faciliter la circulation des personnes et leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Et, dira-t-elle, même si elle concerne d’abord les populations dans leur ensemble, il n’en demeure pas moins que leur branche d’activité en est aussi le principal bénéficiaire, en tant qu’acteur essentiel qui anime le secteur vital des transports dans le pays. Ils rappelleront les tracasseries subies au niveau de ces barrages, qu’ils ont toujours dénoncés au cours des années passées. Quelques esquisses de solutions ont bien été tentées quelques fois, pour les alléger ou les faire disparaître, mais, hélas, jamais aucune n’a abouti. Ils diront n’avoir pas été entendus ou compris. Pour eux, ces barrages de triste mémoire, qui ont foisonné sur le réseau routier national, n’ont eu pour effet que de freiner la croissance de l’économie nationale par les pratiques peu orthodoxes qui y avaient cours.

Cependant, au cours de la réunion, Elhadj Ousmane Horoya Sylla et Férébory Donzo n’ont pas manqué d’attirer l’attention sur le rôle que les transporteurs doivent jouer dorénavant pour justifier pleinement la décision du CNRD qui a bien voulu leur faire ce merveilleux cadeau que tout le monde applaudit aujourd’hui. Ils ont appelé à la fois, les chauffeurs et les transporteurs, à faire preuve de civisme et de responsabilité dans la conduite de leurs activités. Entre autres, ils ont invité les uns et les autres à se mettre en règle du point de vue des documents administratifs ; à conduire avec prudence et à éviter la surcharge, le transport mixte et celui de produits prohibés.

Ils ont insisté sur le comportement responsable dont les transporteurs devront faire montre pour que les autorités apprécient le bien-fondé de leur décision de supprimer les barrages. Toujours est-il que cette mesure ne met pas fin au contrôle routier. D’après le communiqué du CNRD, celui-ci doit demeurer. Il s’effectuera sous la forme de contrôles mobiles et inopinés que la gendarmerie routière va opérer à travers des brigades mobiles dotées de moyens roulants et qui sont opérationnelles 24h/24 et 7j/7 sur le terrain. Les transporteurs les trouveront partout sur leur chemin, en rase campagne. Ils sont les seuls habilités à effectuer le contrôle routier à ce niveau et les chauffeurs sont invités à leur obéir en toute circonstances. De même, il leur est demandé d’être vigilants et de coopérer pleinement avec les agents en leur fournissant toutes informations susceptibles d’empêcher la commission de certaines formes graves d’insécurité comme les braquages devenus récurrents et meurtriers.

Au terme de la rencontre, il a été décidé que la faîtière des transporteurs routiers accompagne pleinement les autorités dans l’atteinte de leurs objectifs définis dans l’intérêt du pays. Pour cela ils comptent s’appuyer sur la sensibilisation de leurs adhérents, pour un changement de comportement. Dans ce cadre, deux approches ont été identifiées : l’appui des médias pour faire passer le message et le porte à porte pour atteindre directement la cible à travers ses démembrements à Conakry et à l’intérieur du pays.

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