Le président de la République a beau insisté sur la nécessité d’améliorer la qualité de la communication dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 en Guinée, il en faudra plus que le discours pour changer la donne. Ça, Guineenews est à même de l’affirmer, par expérience. Et ce n’est pas le Conseil scientifique de riposte contre le covid-19 en Guinée qui le démentira.
Les membres de cet organe consultatif ont beau avoir de l’expertise dans leurs domaines respectifs, rien n’indique que la communication est prise en compte par cette structure pourtant créée pour formuler des «recommandations pertinentes, afin de renforcer l’efficacité de la riposte nationale contre la pandémie du covid-19 ».
D’abord dans ses recommandations faites lors de sa deuxième session ordinaire lundi dernier, il n’y a rien qui renvoie à la communication pendant qu’il y en a besoin. Il s’agit de « l’hospitalisation et l’isolement de tous les cas testés positifs au COVID -19 ; la réorganisation de la prise en charge thérapeutique des cas de COVID-19 ; la gestion stricte des unités hautement infectieuses ; la disponibilité pour les soignants des équipements de protection individuelle et des solutions hydro-alcooliques ; le fonctionnement correct de tous les services essentiels de base pour les malades hospitalisés (eau, nourriture, literie, toilettes, support psychologique, etc.) ; la sensibilisation de la population sur l’importance de l’hospitalisation/l’isolement des cas positifs pour contribuer à contenir la contamination communautaire ; le renforcement des capacités de dépistage et du rendu des résultats au regard de la progression de la maladie ; le renforcement des mesures de distanciation, du lavage des mains et du port du masque ; les précautions particulières nécessaires en matière de prise en charge des corps des défunts COVID19. »
Ensuite, et c’est le plus grave, aucune possibilité d’éclairer les zones d’ombre. Du moins pour la presse. Et pourtant, il y a besoin de précision sur certains de ces 9 points et d’autres sujets comme le traitement qui fait débat dans le monde. Malheureusement, notre tentative auprès de la présidente dudit conseil a été un échec. Nous avons voulu éclairer la lanterne de nos lecteurs, et au-delà, l’opinion, sur «la réorganisation de la prise en charge thérapeutique des cas de COVID-19 » par exemple. Sans oublier le traitement sur base d’artémisia, la trouvaille malgache qui, si elle n’a pas l’avale de l’OMS, a au moins le mérite d’être prise au sérieux parmi des gouvernants et scientifiques, notamment en Afrique.
Malheureusement, le Pr Yolande Izazy, présidente du Conseil scientifique oppose un niet catégorique à notre démarche. De manière très peu courtoise, elle nous raccroche au nez, déclarant sèchement avec une «excuse » qui n’en est pas réellement une, «…je n’accorde aucune interview». Et d’ajouter être « même en réunion », pendant que c’est elle en personne qui rappelle après avoir été jointe au téléphone alors qu’elle était en communication…