La non-participation des partis membres du FNDC au double scrutin du 22 mars dernier ne les empêche pas d’avoir un œil sur ces élections qu’ils n’en finissent pas de scruter. Dans le mémorandum publié jeudi dernier, le FNDC a mis en exergue des aspects qui paraissent du moins contradictoires sur les résultats de ce processus qu’ils font tout pour discréditer après avoir échoué à l’empêcher.
La première contradiction relevée porte sur les résultats entre l’uninominal et la liste nationale. «… selon les résultats publiés par la CENI, le RPG Arc-en-ciel gagne à l’uninominale 37 circonscriptions sur 38. La seule circonscription qu’il a perdue est celle où il n’a pas présenté de candidat », indique le Mémo des opposants au régime Condé.
Et de poursuivre en s’étonnant : « curieusement, à la proportionnelle, il n’obtient que 55% des sièges. » Puis de s’interroger : « comment l’emporter à 97% au scrutin uninominal à un tour et n’obtenir que 55% des sièges à la proportionnelle ? »
Une question que les irréductibles opposants au régime Condé ne laissent pas sans réponse. « L’écart entre les deux scores ne s’explique que par la décision de monsieur Alpha Condé de récompenser les petits partis qu’il avait convaincus de l’accompagner dans cette mascarade et qui malheureusement n’avaient rien obtenu aussi bien à la proportionnelle qu’à l’uninominale. »
Pour étayer leurs allégations, ils ont mis le curseur sur la circonscription de Siguiri où il a été enregistré, aux législatives, un taux de participation de 95% et également 95% de suffrages en faveur du candidat uninominal du RPG Arc-en-ciel. A Mandiana où ces chiffres étaient respectivement de 96,87% et 95,46%, à Kérouané 100%, à Kouroussa de 99,38% et à Kankan de et 92,29.
Ce n’est pas tout. Dans ce document, le FNDC révèle également qu’il y a « plusieurs listes qui n’ont pas obtenu 1000 voix sur l’ensemble du territoire » mais qui se sont vues « octroyées un ou deux sièges dans la nouvelle Assemblée. » Alors que « pour obtenir un député sur la liste nationale, il fallait totaliser 37000 voix. »
Du côté du Fouta, s’il y a eu « des résultats proches de la réalité », selon leurs propres termes, les chiffrent avancés ne sont moins illustratifs de la légitimité des élus pour ce qui est de l’assemblée nationale. « C’est le cas notamment à Dalaba où le taux de participation officiel n’a été de 1,19% et le candidat du RPG a été élu avec seulement 766 voix sur 64.575 inscrits. A Labé, où on a publié un taux de participation de 1,75%, le candidat du RPG à a été élu avec 2934 voix sur 167.471 inscrits. »