Parmi les institutions et personnalités invitées à la cérémonie d’accueil du président gambien en visite à Conakry, le chef de file de l’opposition ne fait pas partie. Et Mamadou Sylla ne semble pas ignorer les raisons de cette décision des autorités guinéennes. Même s’il joue la carte de la sérénité et refuse toute idée de substitution au chef de file de l’opposition par le secrétaire permanent au cadre du dialogue.
Joint au téléphone par Guineenews, Mamadou Sylla répond que «le chef de file n’a pas été invité. C’est tout et ce n’est pas la fin du monde ». Puis, le président de l’UDG de laisser le soin aux observateurs de se référer au droit et de dire la vérité à l’opinion, en posant la question de savoir « si c’est le droit du chef de file ou ceci n’est pas son droit », d’être invité à ces rencontres officielles.
En réaction à ceux qui estiment qu’il s’agit d’une sorte de sanction de la part du pouvoir, eu égard à ses récentes prises de positions vis-à-vis du présent de la République, il commence par rectifier «qu’il ne s’agit pas d’attaques contre le président », «mais contre sa gestion dans sa fonction de président».
Poursuivant, le député, avoue « il n’y a pas d’autres explications pour qui veut dire la vérité ». Puis d’ajouter « qu’ avec une telle attitude, le président donne raison aux détracteurs qui disent qu’il (Alpha Condé) décide de tout, au mépris de la loi, selon son bon vouloir». Et de remarquer que «dans une République, il y a des lois qui font que même le président est un justiciable».
Sans nommer le présent Condé, il suggère « qu’après 40 ans dans l’opposition, quand quelqu’un critique ta gestion de l’Etat, en tant que président élu, tu dois te rappeler que quelqu’un d’autre était à ta place hier. Et que tu ne dois pas boycotter une institution parce qu’on t’a dit la vérité. Précisant au passage que l’opposant qu’il est, doit dire la vérité au pouvoir.
Même si ses récentes vérités étaient en décalage avec son discours à Sékhoutouréa quand il s’engageait à s’opposer autrement.