Si l’idée du recensement biométrique des étudiants peut être appréciable en ce sens qu’elle est présentée comme un moyen de maîtriser les effectifs et les ressources financières affectées à leur entretien, tout porte à croire que sa mise en application n’a pas été bien pensée. En tout cas, selon les constats faits par Guineenews et les informations recueillies sur le sujet.
L’ambiance est délétère à l’entrée du tribunal de première instance de Dixinn où des étudiants des institutions publiques d’enseignement supérieur se retrouvent en nombre pour se procurer les documents nécessaires à leur recensement biométrique. Sous un soleil de plomb, ils attendent une hypothétique possibilité de se procurer un certificat de nationalité ou pour légaliser d’autres documents.
Interrogé, un étudiant en provenance de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia confie à Guineenews être là depuis 9 heures. Il reste confiant qu’il aura ses documents aujourd’hui. Par contre, cet autre quelque mètres derrière ne peut pas avoir le même optimisme. «Hier j’étais là, je n’ai pas pu. Je suis venu aujourd’hui encore. Mais je sais pas si j’aurais mes papiers», se désole-t-il.
A la question de savoir s’il n’y a pas de cours, notre interlocuteur répond que « les cours sont perturbés, ajoutant qu’il ne peut pas y avoir cours dans ces conditions»…
Face aux difficultés rencontrées par les étudiants, alors que le délai imparti pour l’opérations est en train de courir avec le risque d’échoir, il y aurait eu des tentatives de la part du ministère de l’Enseignement supérieur pour déplacer les services du tribunal vers les universités. Chose impossible selon un spécialiste approché sur la question du droit.
Au ministère de l’Enseignement supérieur où Guineenews a tenté d’avoir des explications, nous nous sommes heurtés à l’argument selon lequel, les ministères sont soumis à la mesure prise par le premier ministre, obligeant les ministères à obtenir un accord préalable de la hiérarchie avant de s’exprimer…