La cheffe de section de protection des végétaux de la préfecture de Lola, Lèla Bamba, tire la sonnette d’alarme sur les effets pervers des herbicides et des insecticides sur l’environnement et la santé des hommes et des êtres vivants.
Cette destruction de l’écosystème affecte dangereusement la santé des hommes. Elle est devenue un problème de santé publique.
Malgré la sensibilisation, le phénomène prend de l’ampleur dans la préfecture dont les premiers signes sont visibles sur les champs. De nombreux paysans sont victimes de ces produits phytosanitaires.
Aujourd’hui, à Lola, à en croire la section de la protection des végétaux, le traitement phytosanitaire est devenu un problème de santé publique.
“Je sillonne toutes les sous-préfectures et les zones agricoles mais nous n’avons pas de moyens pour subvenir aux besoins de la population. Aujourd’hui, les feuilles d’épina prennent l’engrais MPK pour mettre sur les plantes. Les feuilles deviennent grosses. Ce n’est pas bon pour la santé. Il y a déjà le sel dans les feuilles grâce au MPK. Ce qu’on met dans la sauce en plus du cube maggie, il y a déjà assez de sel. Cela est source de maladie. Avant, on disait que le diabète est une maladie des nantis. Ce n’est plus ça aujourd’hui parce qu’’il y a assez de sel qui affaiblit dans l’organisme et le rendement de la culture. (…) La population abuse les produits phytosanitaire là où c’est dit de faire 5 litres par hectares, ils font plus de 15 litres ça change la couleur de la terre.
Quand les effets apparaissent, ils disent qu’on a empoisonné telle. Ce sont les effets des produits qui créent des problèmes dans les villages.
Pour certains produits, l’effet est lent mais les insecticides ne tolèrent pas. Ils ont un effet rapide sur la santé de l’homme. Nous enregistrons la perte des vies humaines”, martèle Lèla Bamba.
Poursuivant, elle dira que l’utlisation des prodyits phytosanitaires “n’augmente pas la production elle affecte normalement la terre pour diminuer la production. Même si pour les paysans c’est un moyen de faire le champ mais sans connaître les effets et les conséquences. [Car] nous assistons à l’apparition des adventices (mauvaise herbe) dans les champs et dans les bas-fonds qui détruisent complètement les champs”.
“La même manière que nous consommons le sel, c’est la même manière que les plantes consomment les produits”, précise-t-elle.
Enfin, Lèla Bamba invite le gouvernement à chercher des produits bio pour changer la donne pour éviter la déforestation.