En prélude à la tenue de la prochaine élection présidentielle, la Coalition démocratique pour le changement dans la continuité (Codecc) tient sa convention nationale. Elle s’est ouverte ce lundi 3 août 2020 à Conakry. Consacrée à la désignation du candidat à l’élection du 18 octobre prochain, la Convention des partis alliés au RPG ARC EN CIEL réunit des participants venus de 256 organisations politiques et de la Société, selon les organisateurs.
Dans son discours de circonstance, le Coordinateur général de la Codecc s’est félicité de l’engouement né autour de la cérémonie. « En ayant présents à l’esprit les grands enseignements de l’action de la Codénoc, notamment l’unité d’action et la compréhension mutuelle qui ont constamment caractérisé entre ses leaders et qui ont permis de demeurer debout et d’atteindre les objectifs fondateurs du mouvement, je nourris l’espoir qu’en continuant aujourd’hui dans cette même voie, il n’y a pas de raison qui se poserait à la réalisation de buts qui ont présidé à l’avènement de la Codecc », a déclaré le ministre d’Etat, ministre des Transports.
Poursuivant, Aboubacar Sylla a rappelé que la présente convention nationale se tient au moment où le pays vient de sortir d’un processus de réforme constitutionnelle qui a abouti, le 22 mars dernier, à l’adoption d’une nouvelle Constitution, fondatrice de la quatrième.
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« Ce processus de réforme constitutionnelle dictée par des impératifs incontournables de renforcement de notre tissu démocratique et de notre vie nationale a permis à notre pays de corriger de nombreuses lacunes constitutionnelles qui avaient gangrené notre vie politique pendant plus d’une décennie, maintenant le pays dans une situation exceptionnelle qui n’avait que trop duré », a-t-il fait noter.
Dans le même sillage, Aboubacar Sylla a dit qu’en plus d’avoir résolu définitivement la question fondamentale de légitimité démocratique et de corriger les nombreuses insuffisances constitutionnelles, « la Constitution du 14 avril dernier a renforcé le régime de régulation de notre dispositif institutionnel et consolider l’étendue et le nombre des libertés publiques et des droits fondamentaux consacrés ».
« Sous le régime de la Constitution du 14 avril 2020, nous entamons désormais une inexorable marche vers la prochaine élection présidentielle qui consacrera historiquement et démocratiquement le premier [mandat de six ans] pour un citoyen de la quatrième République. Ce processus électoral crucial en cours devra définitivement sonner le glas d’une ère politique révolue qui a malheureusement été trop émaillée de mesquineries politiciennes et de drames politiques qui ont profondément fragilisé le tissu social et nui à l’ancrage et à la paix civile. Il devra aussi annoncer sans nul doute le début d’une ère nouvelle plus sûre et plus apaisée à l’aune des impératifs de qualification de notre vie politique », a déclaré le ministre d’Etat.