L’incendie du marché de la plus grande agglomération de la région forestière, survenu dans la nuit du samedi 23 octobre, a fait le plus lourd bilan d’incendie de l’histoire de cette ville. En effet, c’est contre toute attente que les populations riveraines du grand marché de N’Zérékoré ont vu les flammes, sortir du toit de certaines boutiques à 20 heures. Aussitôt, les secours se sont organisés par humanisme, devant l’absence notoire de la protection civile. Ce qui a permis de limiter les flammes après plusieurs heures.
Dans un état désespéré, Moïse Sagno, l’administrateur du marché précise : « comme vous le voyez, les dégâts sont énormes, car plus d’une cinquantaine de boutiques et conteneurs avec leurs contenus sont partis en fumée par la suite de l’incendie provoquée par un court-circuit. Sur le plan financier, nous ne savons pas exactement le montant. Mais il faut déjà s’attendre à plusieurs centaines de millions. Nos équipes sont sur le terrain car il y a une cellule de crise qui est déjà mise en place. Et nous y travaillons déjà pour faire l’inventaire de tous les dégâts en termes d’argent », dira-t-il avant de se fondre en larmes.
« Nous sommes vraiment déçus de l’absence de l’Etat. Sinon comment pouvez vous comprendre que les sapeurs pompiers, ne puissent pas intervenir par faute de camion citerne. C’est pourquoi nous demandons au chef de l’Etat, le Colonel Doumbouya, de nous venir en aide. Sinon nos enfants risquent d’abandonner l’école car on a tout perdu. La valeur de mes marchandises était de 80 millions », conclura Nicole Lamah, victime et veuve.
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Au moment où nous écrivons cet article, la police et la gendarmerie étaient fortement mobilisées pour assurer la sécurité des lieux. Devant une population en colère.
Pour rappel, ce marché a été construit dans les années 80. A à ce jour, il est complément vétuste et ne répond à aucune norme. Ce qui a rendu les secours très difficiles, car l’accès des engins est impossible à tous les niveaux.