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Mise en œuvre du projet Simandou: la signature qui fait jubiler toutes les parties

Le financement du projet d’exploitation du minerai de fer du Simandou dont le montant est estimé à 15 milliards de dollars US ne sera plus un handicap pour la mise en œuvre du projet. C’est ce que laisse entendre le communiqué de presse sanctionnant « la signature d’une trentaine de documents contractuels, le 2 avril 2024 », l’Etat guinéen et ses partenaires.

Une signature qui «fait suite à l’obtention des principales autorisations nécessaires à la mise en œuvre du projet », stipule le communiqué signé du Comité Stratégique de Suivi du projet Simandou. Et de citer notamment la «ratification par le Conseil National de Transition, le 3 février 2024, de trois conventions cruciales pour le développement du projet ». Puis, «l’approbation par le Conseil d’Administration de Rio Tinto le 20 février 2024 portant notamment sur son engagement à financer sa part de l’infrastructure ferroviaire et portuaire, co-développée en partenariat avec WCS, Baowu et la République de Guinée ». Ensuite, «l’obtention des principales approbations réglementaires en République populaire de Chine».

Du coup, le communiqué tire la conclusion que «le Projet Simandou atteint un « point de non retour » ». Cela, « après deux ans d’âpres négociations ». Non sans rappeler l’investissement «de plus de 15 milliards USD » nécessaire «pour construire une infrastructure ferroviaire de plus de 650 kilomètres et des infrastructures portuaires d’ici fin 2025 ». Précisant que «ces actifs seront, pour 35 ans, la propriété de la Compagnie du Trans-Guinéen (CTG), au sein d’une Co-Entreprise entre l’Etat Guinéen (15%), Rio Tinto SimFer (42.5%) et Winning Consortium Simandou (42.5%)».

A propos des avantages que la Guinée peut se targuer de tirer du rebondissement spectaculaire du Simandou après la prise du pouvoir militaire actuel, le communiqué énumère : «une participation gratuite, non-contributive et non dilutive de 15% dans la CTG; le caractère multi-utilisateurs et multi-usages des infrastructures, avec des tarifs transparents et attractifs; de nouveaux régimes fiscaux garantissant un partage équitable des futurs revenus miniers, avec des recettes fiscales directes plus importantes, prévisibles et diversifiées; un cadre réglementaire complet et ambitieux s’attachant aux normes environnementales, sociales et de gouvernance les plus élevées; un plan intégré et ambitieux de contenu local visant à créer des emplois pour les citoyens guinéens, donner une préférence aux entreprises guinéennes et faciliter le transfert de technologie».

Dans ce document dont Guineenews s’est procuré copie, il y a des signes qui méritent qu’ont s’y attarde. Il estampillé CTG (compagnie du Transguinéen), Baowu, Winning Consortium Simandou (WCS), Rio Tinto et Simfer, puis titré «dernière ligne droite pour le projet Simandou».

Des aspects qui illustrent les propos des autorités actuelles, très enthousiastes face à cette évolution. Pour sa part, le ministre des mines, Bouna Sylla, précédemment président du conseil d’administration de la CTG,  annonce avec fierté que « nous sommes parvenus aujourd’hui à signer définitivement le bouclage financier de ce projet pour le rendre irréversible».

Pendant que, Djiba Diakité, Ministre, Directeur de Cabinet de la présidence de la République et Président du Comité Stratégique de Simandou «a de nouveau souligné les enjeux stratégiques visant à garantir l’impact sur la productivité du pays, notamment le respect du contenu local dans la phase de construction et d’exploitation ». Avec «trois objectifs clés» que sont: «(1) Offrir des opportunités d’emploi aux Guinéens ; (II) Offrir des opportunités commerciales aux entreprises guinéennes ; (III) (enfin) Former les Guinéens pour assurer le transfert de compétences et de technologies via Simandou Academy».

Une prouesse dont le mérite, selon toutes les parties revient en premier lieu au président de la transition, Général Mamadi Doumbouya. Même si certains observateurs du secteur, trouvent un bémol, du fait que le contenu des conventions ratifiées à cet effet par le conseil national de la transition (CNT) reste à ce jour quasi-confidentiel.

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