Parmi les acteurs sociopolitiques qui apprécient le travail effectué par le Conseil national de la transition (CNT) lors de la cession budgétaire clôturée ce mardi 26 septembre, il y a Dr Faya Millimouno. Mais pour être satisfait, le président du Bloc Libéral (BL) souhaite un geste, notamment de la part du président de la transition.
Joint par Guineenews à l’effet de recueillir sa réaction, Dr Faya déclare: « en termes de contrôle de l’action gouvernementale, à l’issue de l’examen et de l’adoption du projet de loi de finances rectificative, on se rend compte que lorsqu’une assemblée nationale fait son travail, ça peut sauvegarder le bien-être de tous. »
Poursuivant, celui qui est par ailleurs président de la coalition des partis pour la rupture (CPR) et membre de la conférence des coalitions politiques et faitières de la société civile ajoute que « beaucoup de questions qui se posent à propos de répartition du revenu national » et « qu’on arrive à toucher du doigt un certain nombre de choses qui vont dans le sens de sauvegarder l’intérêt général. »
Avant d’en déduire « si le CNT continue de faire le travail tel qu’il est en train de le faire, on peut s’attendre à ce que son action en termes de contrôle de l’action gouvernementale qui pourrait permettre une sortie honorable de cette période transitoire. »
Mais à écouter notre interlocuteur, ce n’est pas la première fois des manquements et autres insuffisances sont relevés pendant cette transition. En tout cas,, rappelle-t-il, « même l’évaluation des membres du gouvernement dont on nous a fait l’écho de quelques aspects montre qu’il y a des choses qui méritent d’être améliorées. »
En tout cas, « ce qu’on peut encourager président Doumbouya à faire, c’est de faire qu’il y ait une suite à cette évaluation », suggère-t-il. Et d’insister: « il faut qu’il ait une suite à certains rapports importants qui sont en train de lui être soumis, comme celui de l’inspection d’Etat dans lequel il apparaît quelque chose d’extrêmement important. » Surtout que
Surtout, pour le président du BL, cela
« lui donne (au colonel) une occasion en or de commencer à reconstruire la confiance des Guinéens en l’Etat… »
Ce qui n’est pas gagné d’avance à écouter Dr Faya Millimouno qui pointe un paradoxe. D’un côté « le travail de rigueur qui est en train d’être fait au niveau de l’éducation, notamment au niveau des examens, imprimant une mentalité chez le jeune Guinéen, qui depuis le bas âge comprenne que son devenir dépend de l’effort doit fournir. »
De l’autre, le fait que « des cadres au plus haut niveau puissent fabriquer leurs diplômes pour accéder à des postes de responsabilité », rappelle-t-il, en référence au rapport de l’inspection d’Etat qui met en doute le diplôme de 346 hauts commis de l’Etat.
Une contradiction que « j’invite le présent Doumbouya à la corriger pour rétablir la confiance que l’Etat a perdu auprès des Guinéens depuis longtemps… », déclare Dr Faya Millimouno.