Pour éradiquer cette maladie, ils sont déployés sur le terrain et font du porte-à-porte, sensibilisent les parents d’enfants aux conséquences néfastes pour un enfant non vacciné avant de procéder à la vaccination des enfants.
Mamadou Cellou Diallo est un agent vaccinateur déployé sur le terrain au compte de ces 4 journées de vaccination contre la poliomyélite, lancées le 22 octobre 2021 dans la commune rurale de Sanou, située à 25km du centre-ville du chef-lieu du gouvernorat de Labé.
Dès après le lancement, les agents vaccinateurs ont immédiatement investi le terrain pour administrer la dose prévue aux enfants âgés de moins de 5 ans.
Avant le déploiement des agents vaccinateurs sur le terrain, les Mobilisateurs Sociaux (MOSO) ont mené en amont, un travail de sensibilisation auprès des familles. Leur travail consistait à faire comprendre aux parents, la nécessité de faire vacciner leurs enfants « la veille du démarrage de cette campagne de vaccination, nous avons sillonné les différents ménages pour leur parler de la polio, notamment les moyens de l’éviter. Bien entendu, nous leur disions que le moyen le plus sûr de l’éviter est la vaccination », explique Mamadou Yacine Diallo, MOSO de Sanou, megaphone à la main.
En plus l’appui des MOSO, les autorités locales sont à pied d’œuvre pour aider dans l’atteinte de la cible. C’est du moins ce que nous confie, Elhadj Amadou Habib Diallo, Maire de la commune rurale de Sanou « durant ces 4 jours, nous avons mobilisé les présidents de districts et de secteurs pour qu’ils soutiennent le travail de nos agents de santé sur le terrain afin de réussir cette vaccination. Les familles ont été sensibilisées auparavant par les MOSO afin de faciliter la tâche aux agents vaccinateurs ».
Le chemin balisé, les agents vaccinateurs se rendent sur le terrain, à l’assaut des enfants de moins de cinq ans.
La glacière contenant des vaccins à l’épaule, vêtu de son gilet blanc, Mamadou Cellou Diallo, agent vaccinateur se dirige vers une famille. Là, il trouve une mère portant son enfant du nom d’Abdoulaye, âgé de 6 mois. Après les salutations d’usage, comme le veut la tradition pour briser la glace et faire asseoir la confiance, Mamadou Cellou décline son identité et son objectif.
De là, il demande à voir le calendrier vaccinal de l’enfant. Ainsi, il vérifie sa régularité, tout est à jour, il ne restera plus qu’à lui administrer dans la bouche, deux gouttes de dose supplémentaire du vaccin contre la polio. « Après leur avoir expliqué les avantages de la vaccination au cours de cette campagne de masse, les parents consentent à vacciner leur enfant. On enchaîne donc avec les préparations techniques du vaccin et on l’administre à l’enfant. A la fin, nous remercions la mère de l’enfant et nous continuons dans un autre ménage à la recherche de notre cible, c’est-à-dire, les enfants de 0 à 59 mois », relate Mamadou Cellou Diallo.
Son enfant vacciné, Fatoumata Lamarana Diallo s’en réjouit et demande à ses camarades de faire pareil pour leurs enfants « depuis que j’ai commencé à vacciner mes enfants, ils ont moins de problèmes de santé. Par exemple pour cette vaccination contre la polio, si tu ne vaccines pas ton enfant et qu’il contracte la maladie et perd l’usage de ses membres, il sera une charge pour la famille et la communauté. Mais si tu le fais vacciner, tu préserves sa santé. Je demande à mes amies d’accepter de vacciner leurs enfants et de respecter le calendrier vaccinal de routine pour leur bien-être ».
La poliomyélite est une maladie redoutable qui peut handicaper un enfant à vie. Pourtant, il est bien possible de la prévenir et de l’éviter par la vaccination qui est le moyen le plus sûr de protection des enfants.
Depuis juillet 2020, la Guinée fait face à une résurgence de poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale de type 2. Le pays a ainsi enregistré 43 cas de poliovirus en 2020 et 8 cas en 2021 de ce type chez les enfants de moins de 15 ans.
Cette notification constitue une urgence de santé publique de portée internationale pour laquelle l’UNICEF, à travers UNICEF USA et UN fondation, et l’OMS, CDC, BMGF, Mc King, USD+AID, Rotary Club et des autres partenaires techniques et financiers de la lutte contre la Polio, sont à pied d’œuvre pour appuyer le pays en vue d’arrêter la circulation de ce type de virus en Guinée.