Un conflit domanial oppose l’Eglise catholique à des citoyens de Kendoumayah, localité située à quelques kilomètres de la Coyah. A cet effet, l’Eglise catholique a tenu ce vendredi 22 octobre 2021, une conférence de presse à Coyah pour apporter des clarifications sur le conflit domanial qui l’oppose, depuis quelques années, aux populations de Kendoumayah sur un domaine de 26 hectares qui abritent le monastère et le grand séminaire Benoît 16.
Les prêtres Appolinaire, Cécé Kolié, le responsable du pèlerinage International, Francis oularé, le curé de la paroisse Saint Charles Luanga de Sonfonia et leur avocat Me Faya Richard Kamano ont, à tour de rôle, apporté des précisions.
Pour le père Appolinaire, contrairement à ce qui se dégage dans l’opinion faisant allusion à l’octroi dudit domaine par les villageois à l’église, c’est plutôt une cession de l’Etat guinéen à l’Eglise catholique qui en avait fait la demande.
“Contrairement à ce qui se dit, les 26 hectares n’ont pas été octroyés par les villageois à l‘Eglise. C‘est plutôt une cession de l’Etat guinéen à l‘Eglise et les documents en font foi. Et depuis des décennies, les villageois et les prêtres vivent ensemble”, a-t-il précisé.
Quant au père Francis Oularé, cette affaire perdure et prend d’autres connotations négatives à cause des manipulations des villageois par certaines anciennes autorités.
“Nous pouvons dire clairement que cette affaire perdure parce que les ancienne autorités avaient refusé de prendre ses responsabilités. Et d’ailleurs parmi elles, certaines manipulaient les villageois en leur donnant une version erronée quant à l’acquisition du domaine”, a-t-il ajouté.
Selon Me Faya Richard Kamano, l’avocat de l’archidiocèse, cette affaire avait déjà été tranchée en faveur de l’Eglise par le tribunal de Coyah le 28 juillet dernier.
“Le tribunal de Coyah avait déjà tranché cette affaire en notre faveur le 28 juillet 2021. Mais nous ne comprenons pas pourquoi l’application d’une décision de justice tarde. Pourtant la force de la loi, c’est son application. Mais très malheureusement, les villageois continuent de s’attaquer aux prêtres et ils nous empêchent de travailler sur le domaine”, a déploré Me Kamano.
Pour éviter le pire, Me Faya invite les nouvelles autorités à faire respecter la décision de la justice. “Nous demandons aux autorités à tous les niveaux de prendre les dispositions pour faire respecter cette décision de justice. Puisque nous avions saisi le préfet d’alors Aziz Diop mais fort malheureusement, rien de concret n’avait été fait”, a-t-il renchéri.
Il faut rappeler que le 22 septembre dernier, un prêtre moine avait été tabassé, molesté et traîné dans la boue par des villageois.
C’est pourquoi, pour consolider la paix et garder le sentiment de vivre ensemble, les conférenciers proposent une journée de jeûne et de pénitence qui se terminera par la célébration des messes et la lecture du saint Coran.