L’arrivée des militaires au pouvoir a été perçu comme un ouf de soulagement. A cela, s’ajoute la baisse relative du prix du litre de carburant à la pompe. Ce qui a entrainé une baisse du coût du transport urbain et inter urbain. Mais qu’en est-il du prix des denrées alimentaires. Sur le terrain, notre reporter a rencontré des citoyens qui dénoncent encore le maintien des prix des denrées de première nécessité.
Au marché d’Entag, le prix des denrées telles que : l’huile d’arachide, le sucre , l’huile de palme, du riz, la purée de tomate n’ont pas varié en dépit de la réduction de 10% du prix du carburant à la pompe. C’est du moins l’avis que nous laissent entendre les citoyens ci-dessus.
Kanké Sylla est une marchande d’huile. Selon elle, « bien avant la hausse du prix de carburant, tout était cher. Et cela était dû à la fermeture des frontières. Maintenant que le transport est revenu à 1500 GNF le tronçon, et les frontières sont à nouveau ouvertes, de notre côté rien a changé en tout cas pas pour le moment.
Par exemple, le bidon d’huile d’arachide de 20 litres se vend de nos jours à 350 000 GNF voire 360 000GNF. D‘où le pot à 4000 GNF alors que le prix antérieur était 2500 GNF. Et celui de l’huile de palme s’achète à 250 000GNF« . Mais, dit-elle : « on garde espoir que cela change c’est peut–être dû aux stocks restants« .
De son côté, Mariétou Savané, une ménagère rencontrée dans le même marché, a déclaré que “le marché est dur. Tout est cher. Quand on a appris le communiqué du CNRD annonçant la baisse du prix du carburant, ça été un grand soulagement pour tout le monde. Le transport, c’est bon mais les condiments sont chers. La dépense que nous donne nos maris a été calculée depuis fort longtemps et elle est limitée. Donc, si arrivée au marché et qu’on trouve un pot d’huile à 4000 GNF chose qu’on pouvait avoir à 2 500 GNF soit 1500 GNF de plus et de moins sur ta dépense. Nous sommes pauvres [mais] nous faisons de notre mieux pour joindre les deux bouts. »
Abdoulaye Kodho Barry, gérant de boutique, confirme que : « les prix n’ont toujours pas baissé parce que j’ai fait des achats au marché de Madina, tout est au même prix. Rien n’a baissé et cela malgré la baisse du prix de carburant. Pour preuve, j’ai acheté ce sac de riz de 50kg à 285 000 GNF. Il y en a d’autres à 320 000 GNF. Le sac de sucre, je l’ ai acheté à 450 000GNF« .
Du côté du transport, les chauffeurs n’ont pas été trop bavard à ce sujet. Mory Kourouma affirme que la baisse du prix du carburant de 11 000 à 10 000 GNF n’est pas rentable pour la corporation.
Magnanfing Doré, journaliste Stagiaire