Si l’incendie de l’entrepôt d’EDG à Hamdallaye (image d’archives) n’avait fait que des dégâts matériels au moment des faits, au plan humain, il faut souligner que le bilan fait désormais un mort et un blessé grave. Hier dimanche 18 août, un drame s’est produit dans les ruines dudit site, faisant un mort et un blessé. L’information a été confirmée à Guinéenews par les familles et les autorités communales de Gbessia.
Selon les témoignages recueillis par votre quotidien en ligne, le premier concerné, Elhadj Boubacar Diallo est décédé sur place. Quant au second, Amara Camara, il s’en est tiré de peu, grâce aux soins d’urgence reçus dans un cabinet sanitaire situé dans les parages. Tous deux élèves passant pour la 6ème année, ils étaient à la recherche des ferrailles avec d’autres dans les ruines dudit entrepôt à la merci des nécessiteux et autres riverains imprudents. « Un objet est tombé de là-haut et a fracassé la nuque d’Elhadj Boubacar Diallo (décédé) puis éventré Amara (sous traitement actuellement) », raconte Amadou Dian Diallo, père du défunt.
Joint au téléphone, le président de la délégation spéciale de la nouvelle commune de Gbessia, de retour des lieux a confirmé le décès de celui dont l’enterrement a eu lieu ce lundi 19 août ainsi que la blessure grave du survivant Amara Camara.
Le maire Mory Diakité a déclaré avoir été interpelé sur « le danger » que représente « le site déserté par les agents qui y était postés, laissant derrière eux des civils qui ne peuvent assurer la protection des lieux. » Il exprime sa volonté de prendre des dispositions nécessaires pour sécuriser l’endroit, mais précise faire face à des contraintes liées au moyens. « Nous sommes à la tête d’une nouvelle commune, nous n’avons pas de dispositif sécuritaire. Dans le cadre du maintien d’ordre, nous faisons avec le commissariat central de la Gbessia… »
Du côté de l’EDG qui avait le site en exploitation jusqu’au moment de l’incendie, une source jointe par Guinéenews répond que « les lieux sont sous la responsabilité de la justice depuis que l’endroit a été mis sous scellé pour fins d’enquêtes ».
Néanmoins, notre interlocuteur confie que des échos parvenaient à ses services quant au vol dont faisait l’objet le matériel qui n’avait pas brûlé pendant l’incendie. Il a ajouté que sa hiérarchie « s’est contentée du fait que l’endroit ne soit plus sous sa responsabilité, ainsi que celle de la société de gardiennage à qui EDG a signifié la fin du contrat dès lors que l’endroit a été mis sous scellé ».
Même s’il laisse entendre qu’au moment venu, la guinéenne d’électricité n’hésitera pas de demander des comptes aux services en charge de la surveillance des lieux.