La découverte de plusieurs variants de Coronavirus au Sénégal la semaine dernière, ne semble pas alarmer outre mesure les services en charge de la lutte contre la pandémie en Guinée. C’est ce que nous retenons d’un entretien téléphonique accordé à Guinéenews sur la question par Dr Sory Condé du département Surveillance de l’Agence Nationale pour la Sécurité Sanitaire (ANSS).
Joint par nos soins pour savoir comment se présente la situation des nouveaux variants en Guinée suite à un communiqué de l’institut pasteur de Dakar sur la détection des variants nigérian, britannique, sud-africain et indien, le 17 juin, le spécialiste de la surveillance s’est montré rassurant.
D’abord, Dr Condé s’est voulu rassurant face à la présence de ces nouvelles formes de Covid-19 dans ce pays voisin à la Guinée : « dans le cadre de la détection des variants par les laboratoires qui s’occupent de ces travaux, on fait déjà des activités qu’on appelle le séquençage des échantillons des personnes qui sont testées positives (…) pour savoir si nous avons affaires aux mêmes variants ou s’il s’agit de formes mutantes du virus ». Puis de préciser : « pour l’instant les conclusions des travaux attestent que nous avons le variant britannique, en plus de la première lignée qui a envahi le monde entier. Le variant britannique est en progression (…). Mais pour les autres, on n’a pas détecté sur le sol Guinéen, d’après les résultats que nous avons. »
Concernant les précautions à prendre, à écouter le médecin, il ya rien de nouveau comme disposition. « On va continuer à faire régulièrement le séquençage. Parce que demain on ne sera pas surpris si on parle de variant guinéen (…) avec les différentes formes que le virus peut prendre… ». En plus, surveiller pour ne pas être surpris de la présence des variants. »
Même si cela arrivait, Dr Condé informe qu’il y a déjà un canevas établi. « Lorsqu’il y a un nouveau variant, on essaie de voir est-ce que les médicaments qu’on utilise au niveau de nos centres de prise en charge sont efficaces pour le traitement des personnes atteintes de ce variant. Est-ce que les vaccins que nous utilisons pour la prévention nous permettent d’éviter les formes graves de ce variant », a expliqué Dr Condé et de rassurer : « pour le moment, les médicaments que nous utilisons sur le terrain sont efficaces contre les variants qui existent en Guinée, y compris le variant britannique. Et les vaccins que nous utilisons sont efficaces dans la prévention de la survenue des formes graves du variant britannique et celle de la première lignée. »
Pour preuve, justifie-t-il, « la semaine qui a précédé le début de la vaccination, on avait dépassé 1000 cas en une semaine. Mais ces derniers temps on a moins de 100 cas confirmés par semaine. Donc, cela dénote de l’efficacité de ce qu’on utilise comme moyen de prévention et comme politique de traitement », a-t-il conclu.