Nous ne serons pas surpris que notre menu du jour vous étonne, d’autant que nous vous proposons un sujet d’un genre plutôt rare à être traité dans une rédaction. A le voir à l’image, il apparaît tellement petit, tellement ‘’insignifiant’’, qu’on le classerait plutôt dans la seule rubrique qui vaille la peine : celle des ‘’chiens écrasés’’(la moins prestigieuse de toutes).
Mais, erreur ! Ce sujet est l’équivalent de tous les autres que votre quotidien vous propose chaque jour. Sa seule particularité est qu’il n’est pas des plus attirants qui soit pour certains d’entre nous. Malgré tout l’intérêt qu’il suscite, à l’échelle planétaire !
Il porte sur l’environnement. Un sujet connu de tous, mais pas unanimement partagé. Il a ses adeptes convaincus et ses détracteurs invétérés. On peut dire que c’est à l’image du comment fonctionne le monde. Après tout, sur chaque question fondamentale qui traite de l’évolution de la société humaine, chacun a son point de vue. Mais, nous n’ouvrons pas un débat là-dessus. Nous présentons juste une image particulière qui, malgré son format très réduit et isolé, ne manquera pas d’interpeller ceux qui la verront. Notre souhait est qu’elle sensibilise chacun à la nécessité de protéger l’environnement.
C’est la grande mosquée Fayçal qui nous sert de cadre. A ce niveau, on observe un début d’aménagement du trottoir sur la façade principale. Quelques arbres d’agrément y ont déjà été plantés, sans doute dans la perspective d’embellir les lieux et d’en faire, dans les années à venir, un endroit agréable qui apporte du confort et de l’ombrage.
Mais, aussi noble et louable que soit ce projet entrepris devant cette maison de Dieu, on en est encore à attendre qu’il finisse. Nous ne portons pas de jugement sur le chantier proprement dit. Néanmoins, nous constatons quelques problèmes dus au manque de suivi des travaux et à l’incivisme de certains citoyens qui longent les lieux au quotidien.
Les jeunes plants mis en terre en cet endroit sont pour le moment, ceux qui font les frais des mauvais comportements. Ils sont placés contre des fers à béton qui leur servent de tuteurs, sans être entourés du grillage protecteur, communément employé en pareil cas.
C’est sans doute ce qui a permis à un individu non identifié de s’acharner sur l’arbuste qu’on voit ici à l’image. Un geste gratuit, délibéré, injustifiable et lamentable, contre un arbuste innocent, sans voix et sans défense ! Il a d’abord cassé une branche qui surplombe, avant de diviser en deux longitudinalement, le tronc principal qu’il a ouvert sur plusieurs centimètres, telle une greffe par approche inaboutie.
Heureusement, le jeune plant ne semble pas en mourir. Il reste encore vert, malgré le supplice qu’on lui a infligé. Vivement qu’on le sauve en le protégeant du mieux possible. Que soient protégés en même temps les autres jeunes arbres plantés le long de ce trottoir et partout ailleurs, à travers la ville. Ne l’oublions pas, les arbres, c’est la vie, avec tout ce que cela contient de beau et de bien !
Non plus, n’oublions pas qu’en période coloniale l’épithète glorieuse de ‘’Conakry, perle de l’Afrique occidentale’’ nous était attribuée. Elle n’était pas fortuite et tenait, dit-on, de plusieurs facteurs: les arbres qui bordent nos rues, les fleurs qui embellissent nos maisons et nos lieux publics et enfin, l’ordre et la propreté qui caractérisent notre capitale, à l’époque. Gageons que tous ces bons côtés reviennent vite !