Rien ne va plus entre le maire de Matam, Ismaël Condé et les détenteurs des magasins situés au rez-de-chaussée de certains immeubles du marché Madina. Conséquences, depuis hier lundi 11 septembre, les activités sont perturbées, au moins partiellement, dans le plus grand marché du pays. Tout est parti du déguerpissement des étalagistes ou de leurs réinstallations, intervenue début septembre au marché AVARIA et environs, dans le cadre d’une opération de la mairie, sous les auspices du gouvernorat de Conakry. Une semaine après, c’est un bras de fer qui est engagé entre le maire Ismaël Condé et les commerçants locataires des boutiques et magasins dans les environs. Le transfuge du RPG devenu maire en remplacement de Seydouba Sacko, est accusé de vouloir contraindre des commerçants de partager la devanture de leurs boutiques et ou magasins avec des étalagistes déguerpis par la mairie. A Cocobounyi, hier lundi et ce mardi, sur instruction du maire, des agents des Forces de sécurité et de défense auraient fait usage de gaz lacrymogènes et même des tirs de sommation pour dissuader et disperser les occupants légaux des magasins. Certains exploitants des boutiques auraient même été mis aux arrêts. Ce qui irritent leurs proches qui, selon des témoignages faits à Guineenews ont caillassé des pickups de la police. Toujours selon nos sources, le gouvernorat interpelé par les commerçants aurait « reconnu être à l’initiative de la libération des emprises des routes. Mais pas de la réinstallation des étalagistes sur la véranda des commerçants qui serait de la seule responsabilité d’Ismaël Condé. »
Des allégations et d’autres soupçons que nous avons tentés de vérifier auprès du Maire qui n’a pas répondu aux sollicitations de Guineenews.