Par courrier officiel transmis au département des Transports qui assure la tutelle des associations socio-professionnelles que sont l’union nationale des transports routiers de Guinée et la fédération syndicale professionnelle des transports et mécanique générale, le ministère des Travaux Publics a attiré l’attention sur le fait que des transporteurs contribuent à la dégradation prématurée du bitume dans les secteurs où celui-ci est déjà effectif, sur la RN1.
Des véhicules, formellement identifiés par l’entreprise chargée des travaux, ont subi des réparations sur ledit réseau bitumé, non encore rendu à la circulation. Des levées de cric et des épandages d’huile et liquides divers ont été observés. Ce qui porte un grave préjudice à la qualité de l’ouvrage réalisé.
En effet, la pose de crics directement au sol, pour soulever de gros poids ou des véhicules totalement affaissés, provoque le poinçonnement de la chaussée ou son enfoncement et le déversement d’huile, la désintégration prématurée des constituants chimiques du bitume, non encore sec. Toutes choses qui ne peuvent laisser l’administration publique indifférente, au regard des graves préjudices portés à une infrastructure d’aussi grande utilité et envergure.
La faîtière patronale des transporteurs routiers qui coiffe les deux structures socio-professionnelles citées plus-haut, a pris acte de ce courrier du département des TP. Elle se dit nettement interpellée par son contenu, avant de réitérer son total engagement à protéger les infrastructures existantes et à venir qu’elle réclame toujours et qui la servent, plutôt qu’à contribuer à leur destruction. Aussi, a-t-elle décidé, séance tenante, de planifier une sensibilisation de tous les transporteurs, surtout ceux qui fréquentent cette route nationale en construction, au strict respect des acquis, déjà obtenus, en termes d’aménagements profitables à tous.
L’on attend de voir les effets espérés que la mise en œuvre de cette résolution va avoir sur le changement de comportement des chauffeurs sur le terrain.
D’ici là, l’Etat, à travers les TP, est en droit de protéger ses réalisations. En plus de la sanction des contrevenants à la protection des infrastructures par la gendarmerie routière, il doit penser à bitumer la chaussée par voies distinctes, l’une après l’autre et à aménager, autant que possible s’il y a lieu, des espaces de dégagement sur les accotements, pour permettre le stationnement des véhicules en panne.
En même temps, il y a lieu de rappeler que l’effectivité « réelle » de la visite technique obligatoire, depuis longtemps annoncée, va permettre d’éviter ou sinon de réduire certaines pannes récurrentes qui immobilisent les véhicules, partout, sur nos routes avec tous les risques qui en découlent.